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Ma psychothérapie

Je suis en psychothérapie depuis un an et demi. Comme je l’ai dit souvent, ceci a été le meilleur investissement de ma vie. Après un diagnostic de TAG à 16 ans et de TPL quatre ans plus tard, mes difficultés personnelles venaient s’immiscer dans ma vie scolaire et professionnelle. Le tout était difficilement gérable seule. J’ai fait plusieurs faux pas. Pendant un an je me suis perdue.

Lorsque j’ai réalisé les erreurs commises durant cette année-là, j’ai paniqué. Pour la première fois, je devais aller consulter rapidement et pendant plus que quelques séances. Je voulais aller mieux sur le long terme et je savais que ça ne suffirait pas. Après quelques appels à l’université et dans les CLSC, je me suis résolue à aller au privé. Malheureusement, à l’université l’aide n’est pas permanente. Ils offrent quelques séances pour se remettre sur pied, mais pas de psychothérapie de longue durée. Pour ce qui est du service public, le temps d’attente est d’environ un an. Malgré ma situation financière précaire, je me suis dit que j’allais faire plus attention à ce que je dépensais et que ça en vaudrait sûrement la peine, au final.

Crédit photo: Karianne Martel

Ça fait un an et demi que je suis dans le processus et ça ne va pas toujours bien. On s’entend, il n’y a rien de facile. On nous fait remonter des souvenirs qu’on ne voulait pas se remémorer, des émotions refoulées. Malgré tout, il faut faire confiance au psy et se laisser aller. J’ai vécu des moments vraiment difficiles dernièrement, que ce soit durant la psychothérapie ou personnellement. Par contre, je savais au moins que j’étais accompagnée et qu’une fois par semaine, je pouvais me libérer un peu plus de ce poids qui m’empêchait de bien respirer.

Crédit photo: Karianne Martel

La psychothérapie ne se fait pas sans efforts. Le ou la psychologue doit travailler beaucoup pour nous offrir des pistes, mais le plus gros du travail est fait par nous. Il faut y aller ouvert et prêt et surtout, il ne faut pas abandonner. Parfois l’envie est tentante, mais je crois que dans un processus comme celui-ci, il est important de continuer jusqu’au bout ou au moins d’en parler au psy avant de prendre sa décision finale. Il faut aussi savoir que parfois le match ne se fait pas et que vous pouvez en essayer plusieurs avant de trouver la personne avec laquelle il y a plus de connexion. Aujourd’hui, je vais mieux et j’ai un peu plus de facilité à gérer et surmonter mes difficultés, mais je sais que j’en ai encore pour quelques années à utiliser ce service.

Crédit photo: Karianne Martel

Cette démarche personnelle m’étant très inspirante, j’ai décidé d’en faire un projet photographique dans le cadre du cours Réalisation photographique: recherche et création, à l’Université Laval, sous le thème des émotions vécues lors d’une thérapie. D’ailleurs, les photos insérées dans cet article en font partie. L’association d’images, parfois disparates, démontre bien la complexité du ressenti lors de cette démarche. Les troubles mentaux étant souvent stigmatisés, j’ai voulu démontrer les difficultés, la douceur et la recherche que peuvent apporter ces troubles et le processus de thérapie, à ma manière. Pour voir l’œuvre complète, vous pouvez visiter ce site. Un livre photo a aussi été créé sous ce même projet.

Si vous cherchez de l’aide, le moteur de recherche ci-bas peut vous aider à trouver le professionnel le plus proche tout dépendant de vos besoins. J’ai pu aider plusieurs amis et connaissances grâce à ce site.

Crédit photo: Karianne Martel

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