Je cherche en vain les mots parfaits afin d’exprimer ma pensée. Aucun de mes mots n’est parfait. Rien n’est parfait. Je ne suis pas parfaite. Il n’y a que moi. Je suis ce que je suis. Et je le suis à cause de vous. Vous qui m’avez forgée, guidée, aimée. Vous qui m’avez dévoilé le monde et dévoilée au monde.
« Voici Monde! Voici ce qu’on a fait! Voici notre création! »
« Aime-la et n’abîme pas ses couleurs. » Aujourd’hui encore, elles demeurent écarlates.
Je suis un tableau unique peint de la main de plusieurs artistes et j’ai volé à chacun une part de son talent.
De ma mère, j’ai volé le rire sincère et le respect universel. Jamais de ma vie je ne lui ai manqué de respect et il ne me viendrait jamais à l’idée d’en manquer à qui que ce soit. Elle m’a tout donné : son temps, sa patience, son amour. Je me rappelle les soirées télé-bingo en famille, les gâteaux d’anniversaire « faits maison » au caramel. C’étaient mes préférés. Des petits moments de bonheur et l’art de les créer, voilà ce que ma mère m’a donné.
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De mon père, j’ai obtenu la folie et un étrange sens de l’humour. Les mêmes blagues recensées depuis des années me font toujours aussi rire. Je me souviens des jeux loufoques inventés de toutes pièces auxquels on jouait en arrière de la maison avec tous les autres enfants du quartier. Un cœur d’enfant et une soif d’aventures (réelles ou imaginaires), ce sont là les outils dont mon père m’a dotée.
De ma plus grande sœur, j’ai obtenu ma naïveté. Non pas parce qu’elle a partagé la sienne, mais parce qu’elle a toujours protégé la mienne. Une fois, à l’école, des garçons ont commencé à rire de moi à cause de mon derrière, disons « très présent ». J’étais dévastée, mais cela n’a duré qu’une journée. Ils n’ont jamais ri de moi à nouveau. Des années plus tard, j’ai découvert que ma sœur leur avait « gentiment » fait comprendre de me laisser tranquille. Encore aujourd’hui, j’ai foi en la race humaine et c’est en partie grâce à elle. Une douce naïveté, une fervente loyauté et une parcelle de sa générosité (et un caractère entêté) sont tous les éléments que je lui ai empruntés.
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De ma seconde sœur, j’ai acquis l’art du lâcher-prise. Elle m’a fait comprendre qu’il ne faut pas chercher à changer les choses qui sont hors de mon contrôle. Elle a toujours été la plus douce et la plus patiente de toutes. C’était elle qui, lorsque je me battais avec mon autre sœur, nous disait d’arrêter de nous arracher les cheveux de la tête et de nous calmer. Encore aujourd’hui, elle nous aide de ses précieux conseils et de sa sagesse (et de son humour out-of-nowhere). Une tendresse et une ouverture d’esprit sans limites, voilà ce que ma seconde sœur m’a légué. Sans oublier une nièce des plus adorables.
Ce ne sont pas des mots parfaits, mais ce sont mes mots. Ce sont vos mots. Vous avez assemblé une myriade d’éléments afin de m’aider à être qui je suis.
Afin de m’offrir une chance d’être heureuse.
Il me reste encore des couleurs à ajouter, des coups de pinceau à encaisser. La vie seule pourra me dire s’il s’agira de teintes sombres ou dorées. Mais le temps et l’affection que vous avez accordés au canevas me laissent espérer que je saurai comment les gérer. D’ici là, je ne peux que vous remercier.
Vous m’avez offert et m’offrez toujours votre soutien et votre amour, et pour cela je vous suis éternellement reconnaissante.
À toute la Famiglia Italiana,
Je vous aime…
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