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Ta liberté s’arrête là où la mienne commence, ou

ma liberté s’arrête là où la tienne commence.

Une phrase que j’ai entendue dans un cours en secondaire 5 et qui a résonné en moi comme si j’avais réalisé, d’un seul coup, que la liberté avait un prix.

Même si l’ordre m’est flou, dans ma petite tête naïve d’une presque adulte, cette phrase m’a percutée. Et quand  j’y repense, peu importe comment on la dit, elle fonctionne dans les deux sens. Car, il est vrai qu’il est difficile d’établir un équilibre en matière de liberté. Surtout au niveau de nos relations.

Partager sa liberté reste un concept difficile à assimiler pour moi, voire ironique. Et je ne crois pas à être la seule…

Les relations humaines sont la plupart du temps compliquées, et une chose que l’on oublie fréquemment, en lien avec les émotions qu’elles peuvent nous faire vivre, c’est qu’elles se rattachent directement à notre sentiment de liberté. Quand nous décidons, par exemple, de nous reposer au lieu d’aller à la soirée d’un.e ami.e, sa réaction qui sous-entend la déception, bien qu’elle ne nous concerne pas, finit souvent par nous contaminer de culpabilité. Résultat : nous sommes chez nous, dans notre lit, la fatigue nous ronge et nous sommes finalement incapables de nous reposer.

On se sent souvent prisonnier des choix que l’on prend pour soi, qui sont pourtant censés être une bonne chose!

C’est avec le temps et l’expérience que la vie m’a appris les vertus du détachement.

Quand je ne comprends pas une chose ou un concept, rien de mieux que mon ami Larousse pour m’aider à l’identifier et le définir.

Le détachement se définit comme ceci : État, sentiment de quelqu’un qui n’est pas ou ne se sent pas lié à quelque chose, concerné, intéressé par quelque chose; désintéressement, indifférence.

Dans la situation commune où l’on prend la décision d’annuler une soirée ou un rendez-vous avec quelqu’un, il faut comprendre que ce n’est pas envers la personne en question que nous sommes indifférents, mais bien envers ce qu’elle peut ressentir face à notre refus d’y participer.

Je vous invite donc en même temps à différencier l’empathie de la sympathie. Car encore aujourd’hui, beaucoup de personnes ne réalisent pas qu’il y a une différence majeure.

L’empathie nous permet de comprendre comment la personne peut se sentir sans nous attacher à ce qu’elle ressent. La sympathie elle, bien qu’elle semble bien vue dans notre société, est nuisible, car elle nous fait ressentir au même degré les émotions de l’autre. Par exemple : lorsqu’on ressent le rejet de l’autre quand on refuse son invitation. Un bon indice permettant de savoir si vous êtes dans l’empathie ou la sympathie, c’est votre culpabilité. Si vous en ressentez, c’est que vous êtes dans la sympathie.

Il est donc essentiel de comprendre que le fait de se détacher est nécessaire pour notre bien-être et surtout pour notre estime personnelle. Quand on prend trop en considération l’émotion de l’autre, on peut s’oublier, se flusher… Et c’est là que ça devient dangereux, car on ne se comprend plus. C’est très ironique de réaliser que pour être libre, il faut établir nos propres limites.

Je suis consciente que c’est un concept large. Chacun le vit et le ressent différemment. Je crois que la liberté est difficilement un état permanent, car en tant qu’humains, nous sommes remplis de paradoxes.

Mais le jour où j’ai appris à me détacher de ce qui ne m’appartenait pas, soit les sentiments, les émotions ou les choix de mes proches, j’ai senti une plus grande légèreté dans mon cœur et ma tête.

Ma liberté a réellement commencé lorsque j’ai pris conscience, humblement, qu’elle peut s’arrêter pour quelqu’un d’autre…

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