Bienvenue à toi, qui fut intrigué par le titre, dans notre conversation à lèvres ouvertes. Ce n’est pas un monologue de clitoris, ni même un dénigrement envers la précieuse graine. Oh loin de là, mes ami.es.
Nous partageons aujourd’hui avec vous, en quelques volumes, notre conversation. Nous vous encourageons à avoir ces conversations avec vos amies, car ce fut un réel délice, du petit bonbon émotif. Bonne lecture!
Pour le volume 1, c’est par ICI.
Partie 2
Je vous lance des statistiques dans’gueule en partant.
- Il y a 1,3 % des Canadiens âgés de 18 à 59 ans qui se considèrent bisexuels, selon Statistique Canada. Aux États-Unis, c’est 0,7 % de la population s’identifie à cette orientation.
- Quarante-sept; c’est le pourcentage de gens ayant répondu « non » à la question « seriez-vous ouvert à fréquenter quelqu’un de bisexuel ? » dans un sondage adressé à plus de 1000 Américains âgés de plus de 18 ans. 35 % ont répondu oui, 19 % se disaient ambivalents.
- Selon une étude de l’Université Laval, six adolescents sur dix ressentiraient l’envie d’expérimenter des activités sexuelles avec des personnes de même sexe.
- Deux fois plus de femmes (12 %) que d’hommes (5,8 %) ont rapporté avoir eu une expérience sexuelle avec une personne de même sexe au cours de leur vie.
Alors voilà, avez-vous déjà expérimenté divers horizons d’orientations sexuelles? Êtes-vous totalement fermées à l’idée d’avoir une relation homosexuelle?
– Je suis bisexuelle et j’ai expérimenté avec les deux. Par contre je n’ai jamais été en couple avec une fille bien que j’aie eu de l’attachement pour certaines de celles que je fréquentais
– Je ne sais pas précisément quelle est mon orientation sexuelle, mais je sais que j’ai un attrait pour les deux, en ce moment. J’ai expérimenté avec une fille il y a un an et demi et on a été en fréquentation. Je voulais essayer ça depuis longtemps parce que j’avais des doutes. Depuis, j’ai des relations sexuelles avec des femmes et des hommes. Rien n’est défini encore et c’est correct comme ça. C’est drôle comment c’est différent pour chaque sexe. Avec une femme, on se sent pareil que l’autre et avec un homme, c’est deux corps différents qui partagent, c’est cool. Je ne sais pas si c’est dans cette catégorie-là, mais je sais que j’aimerais bien essayer des expériences à plusieurs. J’ai envie d’explorer la sexualité.
– J’ai été autant avec des hommes que des femmes, je ne regrette pas et pour moi c’est sain et pas du tout tabou. Chez la femme, je retrouve un côté plus souvent sensible alors que chez l’homme, c’est le côté animal. En fait, pour équilibrer le tout, mon amoureux et moi avons une amie qui partage du temps avec nous le temps d’un weekend, ou encore nous allons à des soirées ou des vacances conçues dans cette optique. Nous avons des relations sexuelles autant moi et elle que lui avec elle ou les trois ensembles.
– Pour ma part ça m’est déjà arrivé une fois de faire un cunnilingus à une autre fille. Un genre de trip à trois où le gars ne faisait que regarder. Ça ne m’a pas excitée plus que ça, honnêtement. J’ai beaucoup plus de facilité à trouver un corps de femme sexy qu’un homme, mais lorsqu’il est question d’avoir une fille nue sexy devant moi, ça ne m’attire pas plus que ça. C’est drôle à dire. Je ne suis pas fermée à réessayer un jour.
– Je ne me cache pas du tout d’être bisexuelle! J’aime les femmes, je trouve ça beau, je bave à la vue de certaines d’elles. J’ai compris que j’aimais les femmes alors que j’étais en secondaire deux, quand je me suis mise à rêver d’une fille avec qui j’allais à l’école.
Je trouvais toutes les opportunités d’être proche d’elle, d’avoir un contact physique avec elle. Une fois que j’ai compris ce qui se passait, ça a été instantané, je savais que je voulais en vivre plus. J’ai donc eu quelques fréquentations avec qui j’ai pu expérimenter sexualité et sentimentalité avec une femme.
– J’ai aussi expérimenté les deux. Sexuellement, un homme me satisfait davantage. Je trouve les hommes moins compliqués, mais je trouve les femmes plus belles. Je crois qu’ultimement je ne pourrais pas être en relation avec une femme, outre exception. Je ne me qualifie pas de bisexuelle, mais je pense tomber en amour peu importe si c’est un gars ou une fille, c’est juste que je suis traditionnelle comme personne. Je veux des enfants avec un homme.
– Moi je n’ai jamais eu de relation avec une femme, mais je ne suis pas du tout fermée à l’idée. Je trouve souvent des femmes belles, j’en ai parlé souvent avec mes chums de filles et je pense que même si je possède un vagin moi-même, je ne saurais pas quoi faire avec le vagin d’une autre fille. Une graine c’est tellement simple. Bref, tout ça pour dire que je pense que je pourrais tomber en amour avec une personne et non avec son genre.
Wow, merci à toutes, on vient ici de briser toutes les statistiques que j’avais trouvées, car la grande majorité ici ont expérimenté, ou se qualifient de bisexuelles. J’imagine que nous sommes plus ouvertes de nos jours, plus libérées. Si vous êtes prêtes, je passe au 4e point.
La masturbation; vous souvenez vous de votre première fois? Quel âge aviez-vous? À quelle fréquence par semaine? Aimez-vous cela?
– Dans mes souvenirs les plus lointains, ma voisine et moi on se touchait sous une couverture derrière le cabanon, j’avais dix-onze ans. Je me masturbe au moins une fois par jour. Souvent, avec mon chum, quand on n’a pas le goût de faire l’amour, on se masturbe en se regardant. On s’envoie aussi beaucoup de photos et de vidéos.
– Je dirais minimum une fois par semaine, depuis l’âge de quinze ans.
– Personnellement, ça remonte à très jeune, je ne me souviens pas de l’âge! Pour ce qui est de la fréquence, euh… chaque jour? haha!
– Je ne me souviens pas de ma première fois, mais je sais que j’ai développé ça assez tard dans ma vie sexuelle. En fait, j’ai commencé à me masturber lorsque j’étais dans une relation avec un gars qui n’arrivait pas à me satisfaire au lit. Il m’a acheté un dildo et m’a dit : « Tiens, comme ça tu vas pouvoir te finir toute seule. »
– Ark asshole !!
– Oui, haha, vraiment! Mais bref, la masturbation pour moi, c’est quelques chose de plus technique, pas romantique. C’est un release en moment de stress ou d’insomnie.
– Moi j’ai des souvenirs vagues de la première fois que je me suis masturbée, mais je dirais que c’était au début du secondaire quand on a fait ma chambre dans le sous-sol. Je n’ai jamais vraiment enjoy ça, me masturber. Peut-être parce que j’ai toujours eu des partenaires et que lorsque j’avais vraiment envie de faire du sexe, je préférais avec un vrai pénis. C’est comme si mon imagination n’était pas assez. Encore aujourd’hui, je ne me masturbe pas. Quand j’en parle, les gens sont toujours outrés. Pourtant, quand je suis avec mon partenaire, j’ai une plus grosse libido que lui, et ça m’arrive de me faire des scénarios dans le jour.
– J’ai eu un attrait pour la sexualité quand même assez jeune. Je me souviens d’avoir regardé de la pornographie sur l’ordinateur familial quand même jeune. J’étais tombée sur la page par hasard et je me souviens d’avoir aimé ça. J’aime la masturbation. Ça me permet de me connaître un peu plus chaque fois et d’atteindre l’orgasme que je n’atteins généralement pas avec les autres. C’est un petit moment pour moi et parfois, j’ai hâte à ce moment. J’utilise généralement de la pornographie et ça dépend des semaines, mais je dirais que je le fais en moyenne trois fois par semaine.
Justement la porno! Parlons-en. En utilisez-vous de la porn, en général ? Pour vous toucher ou ben juste pour le fun?
– Pour vrai je suis tellement triste qu’ils aient enlevé la porn de Tumblr, no joke ahahah. C’était super et c’est ce qui m’a beaucoup appris.
-Moi, tout le temps! Mon imagination est vraiment fertile, mais ça m’aide de voir des gens qui le font. Je suis vraiment sélective de ma porn, les filles doivent être naturelles le plus possible et ne doivent pas avoir trop l’air de faker.
– Je ne suis pas vraiment fan de porn, parce que le côté fake, justement, me turn vraiment off. Une fois de temps en temps je vais en regarder, mais c’est loin d’être ma préférence!
Un jour, je suis allée dans un sexshop avec une amie qui voulait s’acheter un nouveau jouet sexuel, et à l’époque j’étais pas full masturbation. J’étais jeune et j’en parlais pas ouvertement parce que je suis prude en général, haha. Je me souviens que la vendeuse avait vraiment capoté quand elle avait entendu mon amie mentionner que j’avais pas de dildo et que je ne me masturbais jamais. Après m’avoir fait un esti de monologue de malade sur le fait que ça n’avait pas d’allure que je ne me masturbe pas, elle a fini par me dire que la masturbation, c’était de se faire l’amour à soi-même, de s’aimer comme personne d’autre ne saurait le faire et de se donner du plaisir. Ça m’a marquée. J’ai trouvé qu’elle avait raison, et que peut-être que le fait que je ne sois pas full à l’aise avec mon corps m’avait causé un blocage durant plusieurs années. Ça fait réfléchir. Sur ce, passons au 5e sujet!
La suite au volume 3.