Vous avez peut-être déjà eu des mauvais voisins? Du genre de ceux qui donnent l’impression de toujours faire EX-I-PRÈS pour tapoter le plancher, utiliser leur chaise à roulettes entre minuit et trois heures du mat, inviter quinze personnes sur la poudre pour jouer à leurs jeux vidéo à l’aurore AVEC LE SON! Ben mon chum les a, ces voisins-là. Genre que je suis plus capable. J’ai donné des coups de ballons au plafond, des coups de béquilles, des coups de balai, lui, il est allé les voir directement, gentiment, doucement, et on dirait que rien n’y fait.
Ce n’est pas une affaire de tous les soirs, parce que j’aurais déjà mis le feu à leur appart, brûlant son immeuble à logements du même coup, c’est une affaire de TOUS LES SOIRS OÙ Y FAUT PAS. Je suis à cran pour vrai, j’ai envie de les voir, savoir qui ils sont, et de briser leurs freins de « bécyk ». Ou pas.
Chez nous, c’est l’inverse. J’habite une coopérative. Mes voisins je les connais, on se salue, on est même amis Facebook. J’habite à l’étage supérieur donc personne ne se fait un devoir, ni même un art d’être un mauvais voisin d’en haut comme dans le vidéo Everyone’s Upstairs Neighbors, popularisé il y a deux ans.
« Their ceiling is our stage ». Ouais. Ben. Non.
Je refuse des voisins comme ça. Mais on fait comment, quand ni la méthode douce, ni la méthode dure ne fonctionnent? Achetez-vous des bouchons. Si je fais ça, je vais laisser la facture dans leur boîte aux lettres, avec une adresse de retour pour le cash, je le jure, parce que je veux qu’ils le sachent qu’ils me dérangent. Je veux qu’ils le sachent, mais en plus, je veux qu’ils regrettent. Haha. Je les méprise. Je gère bien ma haine normalement, mais quand il est question de mon manque de sommeil, je deviens un peu Hulk, un peu Jekyll, un peu Eleven. Je veux qu’ils se pissent dessus pis qu’ils saignent du nez c’est ça je veux. « Baon ».
Autrement, je rêve de partir vivre en campagne, sur une terre, avec pour seuls compagnons les animaux sauvages et les grands sapins. Je ne supporte plus les odeurs de cigarette des autres, leurs entrées dérangeantes dans la nuit, leurs partys de cégep, leurs télés qui grondent. Je deviens peut-être vieille, mais surtout intolérante. Il me semble qu’il y a un gros bon sens et un simple respect dans le fait d’avertir les voisins quand tu fais une fête, et de baisser le son passé minuit. Il me semble.
Je m’ennuie du temps des petits cartons dans les boîtes à lettres.
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