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Les résolutions que tu devrais tenir même si ça te tente déjà pu le 7 février

Chaque année, je fais la même chose : je prends des résolutions pas de bon sens le 31 décembre à minuit pis je les regrette déjà avant même d’avoir eu le temps d’enlever tous les confettis de mes cheveux. (Je passe pas toujours le Nouvel An à une place où y’a des confettis, mais je trouvais que ça me donnait l’air d’une personne cool si j’écrivais ça. Pis c’est pas un mensonge, c’est déjà arrivé, me semble…)

L’année passée je me suis promis plein d’affaires randoms. De perdre du poids (un grand classique), de ne plus faire de la peine aux gars que j’aime, de devenir instafamous, de ne plus perdre mon temps sur les réseaux sociaux (contradictoire je sais, j’te l’avais dit que mes résolutions avaient pas d’bon sens), de ne plus m’acheter de linge, de me faire des lunchs pour la semaine le dimanche pour dépenser moins, etcetera, etcetera.

Chaque année, je me crois, j’ai foi en mon potentiel, foi en ma volonté. Je me sens invincible pis je me félicite presque d’avance.

Pis là, un mois passe, pis oups, je m’achète un nouveau foulard, mais c’est pas une dépense inutile oh non, j’en avais vraiment besoin, j’en avais pas déjà 5 autres dans mon garde-robe. Oups, j’étire mes pauses pipi à la job parce que je « stalke » les ex du gars que je fréquente. Oups, je flushe le gars que je fréquente parce que ses ex sont vraiment cool et moi je suis médium saignant cool et de toute façon j’ai besoin de temps pour moi, j’aime ça être toute seule. Oups, on est rendu le 7 février pis je me fais déjà pu de lunchs pour la semaine parce que j’ai juste envie de regarder les vieux épisodes de The next Pussycat doll sur YouTube pis rien faire parce que j’ai ma semaine dans l’corps j’ai le droit non?

Fait que c’est ça, rapidement, trop rapidement, je m’habitue à écrire 2017 au lieu de 2016 dans mes cahiers pis je me pose plus trop de questions sur comment devenir une meilleure personne au passage.

Pis ultimement, tout le monde s’en fout. Dans le sens, si tu respectes pas tes résolutions, personne va le savoir,. Y’existe pas de « police du respect des résolutions prises alors que le Baileys coulait à flot le 31 décembre », pis tout le monde va continuer sa petite vie un jour à la fois en attendant les promesses de la nouvelle année suivante.

C’est peut-être ça, mon problème : le fait qu’il n’y ait pas de conséquences au respect ou au non-respect de mes résolutions. Personne pour me dire « heyyyy t’avais dit que ». Sans règles, c’est comme plus difficile de ne pas flancher.

On devrait voir les vœux du Nouvel An comme des 11 h 11, un vœu simple mais efficace qu’on a le droit d’avoir oublié une heure plus tard parce que, de toute façon, on peut le re-souhaiter à la même heure le lendemain.

Je passe l’année à faire le même souhait niaiseux « de continuer à être heureuse » quand l’heure est remplie de chiffre 1, mais soudainement, quand l’année vieillit d’un an, je monte sur mes grands chevaux des résolutions, pis de grande humilité, pis de paix sur Terre, pis de mission divine, pis je me mets à me promettre plein d’affaires qui sont loin d’être l’essentiel.

Les résolutions du Nouvel An, faut les prendre tous les jours, en décidant de continuer de se déplacer à vélo l’été, en choisissant de rester positif face à telle ou telle situation, en restant sincère envers les autres et surtout envers soi-même, en continuant d’avoir des fous rires grâce aux mêmes vieux insides, en se rappelant de continuer de dire des « je t’aime » à ses parents minimum une fois par semaine.

C’est ben beau mettre la barre haute pis vouloir s’améliorer pis changer le monde, mais une affaire à la fois. Faut se concentrer sur ce qui importe vraiment. Et là, je dis pas que c’est pas beau d’avoir de l’ambition, c’est super beau, mais ça se travaille plus que ça se souhaite je crois.

Au lieu de souhaiter changer du tout au tout, je crois que c’est beaucoup plus encourageant de souhaiter continuer le chemin dans les bonnes voies qu’on a déjà commencé à tracer tout au long de l’année. Le travail est là. Pogner les nerfs moins souvent dans les files d’attente, écouter de la bonne musique au lieu de sacrer après le chauffeur d’autobus en retard, prendre le temps de se cuisiner de la bonne bouffe même le mercredi soir, être patient, doux, prendre le temps, même si les autres le font pas nécessairement, même si y’a pas de conséquences si tu le fais pas.

Ouais. C’est ça que je vais souhaiter, de continuer, un jour à la fois, avec le focus sur le doux, sur ce qui fait rire, sur ce qui fait rougir, sur ce qui fait sentir vivant pis un peu moins niaiseux.

Bonne année, xoxo (gossip girl).

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