Mon ventilateur au plafond spin au maximum. Ma lampe est allumée et inonde la pièce d’une douce petite lueur. Je me retrouve là, seule, dans mon lit, avec mes pensées. La nuit est déjà bien entamée et je suis toujours sur Facebook à regarder le fil d’actualités, à descendre et à remonter pour actualiser la page. Je like, je commente, je rigole, j’écris à des gens, je lis des choses choquantes, touchantes, hilarantes. Je passe des heures à observer ce réseau social pour finalement n’en être jamais rassasiée. Mon esprit s’endort avec les idées embrouillées et encore plus déshumanisées. Devenus sources de distraction, les réseaux sociaux possèdent un pouvoir que je n’ai retrouvé nulle part ailleurs, celui de voler mon temps et de me rendre moins performante.
Certes, ils apportent une visibilité pour les entreprises, les artistes, les groupes d’aide, mais au-delà de tout ça, ils peuvent aussi apporter leur lot d’aspects négatifs. Ils influencent les règles de l’écriture avec des utilisateurs qui jouent avec la langue, ils créent une faille dans la communication interpersonnelle et ils peuvent mener à des montées de lait inutiles. Calculez le nombre d’heures que vous passez sur les réseaux à attendre une réponse de quelqu’un, à texter, à essayer de tuer le temps en regardant des vidéos futiles ou des publicités, à créer des hashtags sur Instagram, etc. Vous seriez déstabilisé.e.s par vos calculs. Je peux garantir que c’est plusieurs minutes/heures par jour. Sur une semaine de 7 jours, ça fait pas mal de temps! Je ne sais pas pour vous, mais je me rends compte que le temps file rapidement et que le temps libre que j’ai, il est précieux. Perdre mon temps sur les réseaux sociaux, alors que je devrais faire d’autres tâches, me rend coupable. Je pourrais passer ces instants de ma vie à sortir respirer l’air pur, à prendre le temps de lire un vrai livre en papier et non en version numérique, à vivre pour quelque chose de plus palpitant que des pixels sur mon téléphone. On dit souvent qu’on n’a pas le temps. En fait, il faut prendre le temps de prendre son temps. Vous saisissez?
Une dernière chose : pourquoi ne pas fermer notre téléphone quelques minutes. Laissons-le dans notre voiture pendant un souper au restaurant. Cessons ce scroll incessant sur les réseaux sociaux. Il y a tellement de belles choses à voir et à faire, il ne faut pas se laisser emprisonner dans ce cercle vicieux. Prendre une pause durant 2-3 jours permet souvent de remarquer l’impact que ces technologies prenaient dans notre vie.
Je ne vous dis pas de tout lâcher, car honnêtement, sans eux, beaucoup de belles rencontres et d’opportunités seraient gâchées; notre société fonctionne avec les réseaux, alors c’est une bonne idée de nous y connecter malgré tout. Simplement, ne tombons pas dans l’excès. Nous n’en ressortirons pas vainqueur.e.s, mais plutôt avec un sentiment de trop-plein.
Prenons le temps d’analyser notre consommation de réseaux sociaux.
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