Je suis quelqu’un qui aime regarder. Je peux passer des heures à regarder les gens, la nature, en me perdant dans mes pensées.
Ça me fait du bien de m’arrêter et de prendre conscience de ce qui m’entoure.
Chaque année, je me retrouve devant une fenêtre à regarder ces beaux flocons qui tombent à la fin de l’année. Un gentil petit rappel subtil que, même quand les choses semblent se terminer, il y a toujours une nouvelle saison qui commence.
Toutes les fois, ça m’enveloppe d’un grand châle de chaleur.
J’ai l’impression que, quand les premiers flocons tombent, les gens s’arrêtent finalement. Ils décident de rester à la maison au lieu de sortir, d’allumer le poêle à bois et de se réchauffer de l’année qui vient de passer. J’ai l’impression que, lorsque les flocons commencent à tomber, ils gèlent tranquillement le rythme frénétique auquel nous avons tous tendance à courir quotidiennement.
Les premiers flocons m’apaisent. Ils me rappellent mes années d’enfant, l’excitation à l’approche des fêtes. Ils me donnent le goût de me mettre en pyjama et d’écouter des films d’amour, de boire du chocolat chaud et d’apprécier le simple de la vie. Parce qu’au fond, aimer le simple de la vie est sûrement la plus belle promesse d’un bonheur routinier.
Les premiers flocons me font penser à tous ces amoureux qui s’embrassent, le nez aussi gelé que leurs idées à la vue de l’autre. À tous ces enfants qui rêvent à cette soirée où tous ceux qu’ils aiment seront réunis autour d’un plaisir pur et de lumières magiques. À ma mère qui commence à préparer des repas magiquement réconfortants à la vue d’un hiver qui ne l’est pas toujours autant. Les premiers flocons me font penser à lui, à elle, à eux et à moi.
Doux flocons, au plaisir de vous voir danser tranquillement et gracieusement, de la même façon que les souvenirs que vous me ramenez. Continuez de me calmer.
Merci la vie de me rappeler que ce qui tombe n’est pas toujours triste. Que, parfois, on tombe tranquillement, doucement et juste au bon moment. De la même manière que les flocons en novembre.
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