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Les « au revoir »

Je ne sais pas si c’est mon côté drama queen ou nostalgique, mais j’ai en horreur les « au revoir ». Les petits comme les grands.

Mes « bye » sont dignes des films américains dans lesquels un gars s’enrôle dans l’armée et doit laisser sa douce dans leur ville natale. Mes « bye » pourraient s’accompagner d’une chanson lourde et d’images aux ralenties.

Je les vis comme des finalités, comme si la fin du monde arrivait à toutes les fois. Que ce soit un « bye » tout banal qui implique qu’on va se revoir ou un « adieu », la même petite boule triste s’installe dans le fond de ma gorge. J’ai de la misère à vivre un moment plaisant et à le laisser filer par la suite, comme si de rien n’était. C’est pareil que d’arriver aux dernières pages d’un bon livre.

Si c’était encore la mode, j’écrirais des lettres de huit pages qui ressassent des beaux et des moins beaux moments. Je les posterais avec un petit soulagement. Comme si la paix des adieux venait lorsqu’on dit tout ce qu’il y a à dire. Aujourd’hui, je peux seulement me rattacher à quelques textos flous et insignifiants. Les relire avant de me coucher et corriger les fautes dans ma tête. Je me raccroche à des petits mots qui ne veulent plus rien dire d’une conversation qui ne vibrera plus.

Les petits « salut » qu’on lance à nos amis avant de poursuivre notre chemin. On prend conscience quelques pas plus loin qu’on les aime énormément et ça pique les yeux, même si on sait qu’on les reverra le lendemain.

Les moyens « salut » qu’on se répète à l’aéroport quand l’autre part loin ou pas. Longtemps ou pas.

Les plus grands « salut » qui closent une conversation devant deux cafés vides. On sait pertinemment qu’on se reverra seulement pour échanger des boîtes de choses qu’on a en double.

Je déteste les « au revoir ». Il manque toujours de mots pour tout dire. Je me sens toujours pressée, le temps est trop serré. Je m’essouffle et je crache des mots pour ne pas manquer de temps.

Je voudrais vivre les « au revoir » comme des dernières fois de livre : que tout finisse beau et complet.

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