Hey, salut toi. Sais-tu quoi? Je suis certaine que tu n’as pas encore remarqué avec toutes les décorations de Noël déjà sorties au Dollorama, mais c’est bientôt l’Halloween. Les partys costumés ont déjà commencé. Certains ont leurs costumes depuis belle lurette, d’autre vont arriver avec un truc dernière minute du style maquillage de chat ou cicatrice à la Harry Potter (moi). C’est drôle parce que l’Halloween, c’est vraiment ma fête préférée, mais je ne sais pas pourquoi, je me prends toujours en retard pour trouver mon costume. Mais bon, je ne suis pas ici pour vous parler de préparation de costume. Je suis ici pour vous parler de slut-shaming.
C’est quoi ça, le slut-shaming, me direz-vous? Et c’est quoi le lien avec l’Halloween? Tire-toi une bûche, pogne-toi des bonbons sans gélatine pi laisse-moi t’expliquer.
Bon, premièrement, c’est un bel anglicisme ça, le slut-shaming. Si tu ne parles pas anglais, ce n’est pas le truc le plus évident. En gros, si je te vulgarise ça comme du monde, faire du slut-shaming, c’est de critiquer une femme sur sa vie sexuelle réelle ou présumée, ou sur des comportements qui sont associés avec cette vie sexuelle. L’aspect que vise davantage ce texte, c’est celui de rabaisser une fille sur son accoutrement qu’on peut considérer comme trop sexy, trop osé. Juste parce qu’elle porte des vêtements plus révélateurs que d’autres, nous nous permettons de l’appeler de tous les noms : fille facile, fille d’un soir, attention whore, pute, bitch, whatever. Je ne pense pas avoir besoin d’être la vierge Marie pour vous dire que ce n’est pas très sympathique de juger quelqu’un sur son apparence. Mais pourquoi est-ce que c’est un problème?
Eh bien pour vous dire un secret, la vie sexuelle du monde, c’est personnel et ça ne regarde personne d’autre que les gens engagés dans celle-ci. Mais plus que ça, critiquer ainsi les femmes sur leur apparence, c’est exercer un pouvoir sur celles-ci. Par exemple, c’est un outil très utilisé quand on veut blâmer les victimes de viol et d’agression sexuelle. Les « mais elle portait quoi quand c’est arrivé », ça se dit encore trop souvent.
Mais l’Halloween dans tout ça? Ça ne date pas d’hier que les femmes se déguisent parfois en quelque chose de particulièrement sexy durant cette fête. C’est comme si le fait de se costumer nous permettait de porter des vêtements qu’on ne porterait pas généralement, de nous laisser lâcher notre fou. Et c’est à ce moment que le slut-shaming peut faire son apparition. Tel un troll qui sort des dédales profondes d’internet, il va se faire entendre dans les partys, cherchant sournoisement à gâcher la soirée des femmes qui ne veulent qu’avoir du plaisir.
Il y a une chose que je veux mettre au clair avec vous, ici, maintenant, avant que vous ne sortiez dans les bars, aux divers pavillons de l’uni ou encore dans les apparts’ de vos amis : une fille peut s’habiller comme elle veut, et cela ne fait pas d’elle une salope. Point. Pis, j’irais encore plus loin : une fille peut coucher avec tous les gars, les filles ou les non-binaires qu’elle veut, ce n’est pas de nos sapr*sti d’affaires. Elle ne mérite pas pour autant moins de respect que les autres. Elle ne mérite pas de se faire dénigrer par des commentaires déplacés ou de recevoir du harcèlement dû à son accoutrement ou à sa manière d’agir.
Laissez donc les filles qui s’habillent en animal sexy avoir du fun et buvez donc votre bière à la citrouille en mangeant vos petits chocolats sans produits laitiers. Les chansons de L’Étrange Noël de Monsieur Jack ne vont pas se chanter toutes seules.
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