Rassure-moi, ça t’arrive à toi aussi d’être nostalgique, complètement blasé et de trouver l’hiver plus froid qu’à l’habitude? Ça m’atteint ces derniers temps, c’est bel et bien là, pogné dans le fond de ma gorge. Lucky me, j’ai trouvé un remède infaillible pour l’occasion et je t’en fais part. Quand le spleen décide de cogner à ta porte et de se faire insistant, voici ma suggestion : faire du bénévolat. Peut-être es-tu hésitant, pourtant je te jure que ça fonctionne. Chaque fois que j’en fais, je repars avec une grosse dose d’amour, le même feeling que lorsqu’un bon ami te fait un immense câlin. Ah oui et avec du courage, une giga méga tonne de courage et d’humilité.
L’endroit qui m’a interpellée est l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). Toi aussi tu as certainement une cause qui te tient à cœur et pour laquelle il serait grandement apprécié que tu donnes de ton temps. Chaque fois que j’allais à l’IRDPQ, je rencontrais un grand brûlé. Il y a quelques mois, il voulait se faire de bonnes frites maison pour se réconforter une soirée où lui aussi se sentait un peu seul. Il avait la tête lourde et lorsqu’il s’est réveillé, il était malheureusement trop tard. Sa vie, sa maison, ses proches, son corps, tout a chamboulé. Il me criait sa souffrance physique et me chuchotait qu’une petite partie de son âme s’était envolée avec les flammes ce soir-là. Malgré le désastre qui a changé sa vie, il portait en lui toute la conviction de voir les choses du bon côté. Je venais me poser à son chevet une fois par semaine, avec tous mes questionnements, mes incertitudes et mon spleen qui prenaient trop de place. En l’espace d’un instant, j’étais toute petite, j’écoutais ses paroles d’une oreille des plus attentives. Oh comme il m’a fait du bien! Vous savez pourquoi? Parce qu’il avait espoir, toujours. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. J’ai rencontré des gens qui m’ont fait rire et qui m’ont réconfortée. Ils m’ont tous marquée d’une manière qui leur est propre. C’est dans cet endroit que je retrouve le plus d’inspiration.
Lorsque je les quitte, la tête légère, remplie de sourires en coin, de mains rassurantes sur l’épaule et de « merci d’être venue », je te jure que mon cafard, mes craintes et tout ce que tu voudras disparaissent l’espace d’un instant.
Et ça, c’est le plus beau des remèdes.
Avoue que tu feras un petit effort pour t’informer et découvrir où tu pourrais investir ton temps, ne serait-ce qu’une heure par semaine. Je te conseille d’aller sur le site du centre d’action bénévole de ta ville. À partir de là, tu indiques tes intérêts et tu découvres BOOM MAGIE plein d’organismes qui seraient ravis d’avoir un coup de main (et ils te le rendront bien). Non seulement ça va faire un baume sur tes bobos à toi, mais ça va principalement faire une différence pour d’autres. Envoye là, pus d’excuses!
P.-S. Je parle ici du monsieur au passé parce qu’il est finalement rentré chez lui. Je lui envoie la plus grande des tendresses sur chacune de ses cicatrices.