Le nomade sédentaire est un peu comme une chanson de Vallières : entre partout et nulle part, en train de faire un peu n’importe quoi au son d’un vieux vinyle de Johnny Cash. Il trimbale avec lui des parcelles de bonheur soigneusement empilées les unes sur les autres, qu’il laisse s’échapper au rythme de ses pas.
Il sait que le bonheur est un choix pis il l’a choisi. Évidemment, il n’échappe pas au moins beau non plus. Quand il le croise, il en retire ce qu’il peut, puis il essaye de le laisser à sa place, loin de lui, mais surtout loin des autres.
Il est possible d’avoir l’impression qu’il ne sait pas où il s’en va tellement il s’éparpille, sauf que, si tu le croises quelque part, tu vas vraiment avoir l’impression qu’il est à la bonne place. Il sait se couper du reste du monde dans le but de s’investir à 100% dans chacune des tâches qu’il entreprend.
Bien qu’il passe la majeure partie de son temps tout seul, le nomade sédentaire sait reconnaître les gens amoureux par le son que fait leur linge quand il tombe par terre – cette douce mélodie qui mélange amour et passion au son des claquements de langues qui s’entremêlent. Lui, il est patient, il aime bien pratiquer toutes sortes d’accords en attendant de trouver la bonne mélodie.
Le nomade sédentaire est aussi quelqu’un de très ouvert d’esprit. Ça lui permet d’en apprendre beaucoup sur les autres et de comprendre que ce n’est pas forcément parce que quelqu’un n’est pas d’accord avec lui qu’il n’a pas raison. Un jour, les hommes vivront d’amour… il l’espère.
Je pourrais en parler encore longtemps, mais à toutes les fois que j’écris « le nomade sédentaire », j’ai la voix du gars qui nous disait de pas croire tout ce qu’on voyait à la TV en parlant du « hippo des familles », alors que, le but, c’était de m’inspirer d’une chanson de Kevin Parent. C’est un peu ça être nomade sédentaire aussi, s’inspirer d’une chose pour en finir avec une autre.
Donc, ce que j’aimerais qu’on en retienne, c’est que peu importe la catégorie de personnes à laquelle on s’identifie, il est important d’être un petit peu nomade sédentaire et de prendre les choses comme elles viennent. Il est encore plus important de se relever après chaque malheur, parce que c’est ce qui contribue à rendre notre bonheur encore plus fort.
Sors du cadre, sois fort, ne laisse pas la société te dicter l’ordre dans lequel tu dois faire les choses, parce que ce n’est pas vrai qu’il n’y en a qu’un.
*Pour les nostalgiques, je vous propose CECI.
Source photo de couverture