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Le début de la fin

Cette semaine, je me suis inscrite à ma collation des grades. Ma remise de diplôme. Ça me semble surréel. Le temps a volé, bondi et m’a certainement joué des tours. Je me revois hier encore, bûchant au cégep pour réaliser mon rêve et entrer dans ce programme si contingenté qu’est le Doctorat en médecine vétérinaire. Juste d’y repenser, la déception me perce encore le coeur quand je me suis vue refusée l’entrée. Deux fois. J’ai persévéré et je me rappelle le sentiment indescriptible de fierté et de joie qui m’a envahi lorsque j’ai enfin été admise. 

À cette époque, il était difficile d’imaginer la vie plus loin que la médecine vétérinaire. J’ai découvert un nouvel univers. Une communauté tissée serrée. La faculté entière grouillait de vie, de participation, de projets, même malgré son isolement physique du campus principal de l’Université de Montréal. La « med vet » ne donnait pas sa place pour faire sentir à ses étudiants qu’ils étaient bien inclus.

Des amitiés se sont formées dans l’affront et l’humour des initiations. D’autres se sont solidifiées sur la piste de danse tous les jeudi soirs au Pub. Nos nerfs mis à rude épreuve lors des premiers examens, il a fallu, pour plusieurs, abandonner ce soucis de performance constant et simplement accepter que la perfection n’existe pas en médecine.

Les sessions sont passées, les unes à la suite des autres. Nous avons surmonté la charge de travail immense, les nuits intensives d’étude, les marathons d’examens et les stages pré-cliniques. Tout pour nous mener à l’année ultime, l’introduction au vrai monde, à la réalité, l’année de stage clinique. Une année surprenante, exigeante, mais tellement enrichissante. Une année de rencontres, une année de décisions, une année d’accomplissements. 

Peut-être est-ce parce que notre faculté est isolée, parce que nos groupes sont si restreints, parce que notre cursus est si difficile, parce que notre profession est si unique, parce que je suis si nostalgique et complètement biaisée, mais je suis ébahie par l’esprit de communauté qui règne dans notre programme universitaire. Il y a un sentiment d’appartenance surprenant qui se dégage de notre promotion. Seuls les autres étudiants peuvent réellement mesurer l’ampleur de l’effort que nous avons fourni pour passer à travers ces cinq années. 

Bientôt, nous serons tous éparpillés aux quatre coins du Québec, du Canada et même du monde. Je me sens privilégiée d’avoir côtoyé des êtres aussi ouverts, empathiques, drôles, dévoués, engagés, performants, divertissants et simplement impressionnants! Profitons de nos derniers moments tous ensemble pour fêter notre succès et trouver la force de foncer tête première dans la prochaine étape de nos vies, la vraie vie, la vie d’adulte. Bonne chance à tous, promo 2017, chers docteurs, je vous aime.

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