Auparavant, je ne comprenais pas les gens qui disaient « Home is a person, not a place ». Au travers des années, j’ai compris. Parce qu’au travers des épreuves qui se sont succédé, on a tout traversé ensemble. Parfois, ton visage était la seule chose à laquelle je pouvais m’accrocher.
Lorsque tout tourbillonnait, que je sentais le sol se dérober sous mes pieds, tu étais mon phare. Je me relis et ça dégouline de romantisme trop quétaine à mon goût, mais il faut se l’avouer ; notre amour est l’une des choses les plus inébranlables que j’ai vécu ces dernières années.
Vincent Vallières disait « Et si tout s’évapore, et tout tient à un fil, t’es l’étoile t’es le port, t’es mon repère tranquille » et jamais je n’ai ressenti le poids de ces mots autant qu’aujourd’hui.
Et parfois c’est vrai que les épreuves rapprochent un couple au lieu de l’éloigner. Nous sommes solides, une équipe qui se bat contre peu importe ce qui peut nous arriver. Dans les moments où nous étions découragés de ce qui nous arrivait, je crois que compter l’un sur l’autre était primordial afin de passer à travers. Juste savoir que tu étais à mes côtés apaisait ma peine, même si je savais que techniquement, cela ne changeait rien au problème. Parce que la maladie mentale, le deuil d’un proche, la fausse-couche et la grossesse difficile ne nous ont pas empêchés de nous aimer. Parce que tout cela nous a appris à nous serrer les coudes, à nous tenir la main. Parce que tout cela nous a appris à exprimer nos émotions à l’autre dans des moments de vulnérabilité ; à pleurer sur l’épaule de l’autre si cela était nécessaire.
On a vécu tellement d’épreuves ensemble mon amour, et tout ce que je veux maintenant, c’est de vivre la naissance de notre fils dans un bonheur serein. Envers et contre tout ce qui pourrait arriver.