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« La vie, c’est rempli de sons ».
Ce sont les paroles qu’a prononcées l’un de mes filleuls, cet été, alors qu’on était assis dehors. Mon cœur a explosé d’amour et de fierté. Depuis, je me demande à quel moment, exactement, on perd cette acuité propre à l’enfance.
La vie, c’est rempli de sons ; notre vie possède sa propre trame sonore.
La chanson qui nous fait toujours pleurer… et la chanson qui nous fait toujours sourire en tapant du pied.
La chanson d’un premier slow… et la chanson qu’on a fait jouer en boucle lors d’une rupture.
La chanson qui joue dans notre tête lorsqu’on marche jusqu’à l’arrêt d’autobus.
La chanson qui nous rappelle quelqu’un.
La playlist qu’on fait jouer quand on part en voiture.
Tous les airs qu’on fredonne sans savoir où on les a entendus.
Les soirées d’été pleines de la stridulation des criquets et du craquement du bois dans le feu.
Le bruit de la forêt. D’ailleurs, si tu aimes écouter la forêt, le Timber Festival a mis en ligne des sons de forêts enregistrés un peu partout dans le monde.
Le bruit des camions qui font des travaux dans la rue derrière chez toi et qui émettent un son qui ne correspond à aucune note connue de la musique occidentale, ce qui donne l’impression qu’ils sont désaccordés.
As-tu déjà écouté un film d’horreur sur mute ? Les images perdent de leur puissance lorsqu’elles ne sont pas accompagnées d’une mélodie inquiétante. C’est un truc que j’utilise souvent, puisque je suis très sensible à la peur et que même des films « pas d’horreur » peuvent me terroriser.
Il y a les silences, aussi. On les sous-estime, mais ils font partie de la trame sonore, eux aussi. Ils nous permettent de nous déposer, de nous reposer.
La musique, les sons, les silences rythment chaque seconde de notre vie. Je dois dire que jusqu’à maintenant, j’aime assez la trame sonore de ma vie. La tienne, elle ressemble à quoi ?