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La pureté de ta jeunesse

Il t’arrive parfois de repenser à ces années-là? Celles où tu étais plus jeune, soumis à tes émotions, à tes pulsions. Ces années d’enfance et d’adolescence où chaque émotion était au plus pur de sa forme, sans l’ombre d’un doute sur ses origines, ses résultats, ses déboires.

T’arrive-t-il de repenser à ces années où tu criais à l’injustice à la moindre étincelle, où tu pleurais une peine démesurée que personne ne pouvait comprendre, que seul toi partageais avec toi-même, que seul toi pouvais ruminer et ruminer encore, jusqu’à peut-être espérer que quelqu’un en comprendrait un sens – une personne qui ferait un réel changement dans ta vie, une personne qui serait spéciale, qui saurait te comprendre no matter what, même si tu ne faisais pas de sens.

Il t’arrive parfois de repenser à la pureté de ta jeunesse?

À te dire que tu ne pourras plus jamais aimer aussi librement, aussi sincèrement, aussi démesurément. Que l’amour que tu donnes à 14 ans ne sera jamais comparable à celui que tu donnes à 25 ans, que sans perdre de la valeur, il perd assurément de la spontanéité, de la naïveté.

À te dire que les larmes de tes 15 ans sont bien plus tristes que celles de tes 20 ans, que leur douleur était bien plus profonde, moins rationnelle, que tu étais le seul à pouvoir les comprendre. À te coucher en pensant que personne ne pleurerait si tu disparaissais, que tes parents ne t’aimaient pas, que tes amis étaient tous des hypocrites, que le bonheur avait un goût que tu ne pourrais jamais apprécier.

Il m’arrive souvent de me dire que l’adolescence, c’était l’avenue des possibles, mais que mes émotions étaient trop fortes et mon sentiment de solitude tellement aigu que je n’arrivais pas à profiter des opportunités. Que les échecs étaient tellement mal vécus que je croyais en mourir, que les bonheurs étaient tellement puissants qu’ils m’épuisaient.

Il m’arrive souvent d’avoir envie de retrouver un peu de cette naïveté. Perdre de cette voix rationnelle pour laisser l’émotion l’emporter et m’emmener au premier degré de ce que je ressens. Accepter la colère quand elle vient, apprécier fondamentalement le bonheur quand il est là, pouvoir être totalement là pour un instant.

Parfois, c’est tellement fort, mais je sais que ça l’a déjà été davantage.

Entre mon enfance et maintenant, j’ai perdu la capacité de ressentir « tellement fort » ce que je ressens. Maintenant, j’arrive à rationaliser. Je sais reconnaître l’anxiété quand elle parle, le tort des autres quand il existe, une finalité qui n’est qu’un début.

C’est tellement fort ce que ça me fait de me dire que ça ne sera plus jamais aussi « fort » qu’avant.

Source photo de couverture: Unsplash

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