La petite scène n’est effectivement pas grande en superficie : un petit 10’ X 30’ surélevé. Un carré noir pour plancher de danse, de la lumière, un bar, des chaises et une régie technique au fond de la salle. Assez minimaliste comme installation, mais avec les artistes invités et la salle comble, il y a de quoi faire un happening!
C’est un laboratoire de danse dans le sens où de courtes pièces s’enchaînent pendant la soirée et se veulent une façon nouvelle de dialoguer sur un sujet particulier. Ces horizons sont partagés dans le cadre des cycles du Cercle (Lab vivant) qui reviennent en boucle avec les saisons : Le féminin, Les Premières nations, L’inquiétante étrangeté et La nordicité. Ces facettes qui composent la vie et l’actualité. Elles sont des portes vers les non-dits, des objets de réflexions vitales sur différents enjeux sociaux. C’est suivant ce principe que la prochaine édition de la petite scène aura lieu sous l’atmosphère du cycle du féminin. Ainsi, les co-fondateurs de l’événement, en collaboration avec La Rotonde, Caroline Simonis (directrice artistique du Cercle) et Jean-François Duke (interprète en danse contemporaine), se sont lancés dans la concrétisation de l’événement en plongeant dans les subtilités du trans. Le féminin dans le masculin, son complément. Les rencontres possibles entre les parties masculines et féminines de l’un face à celles de l’autre. Qu’est-ce qu’une femme en 2017? Qu’est-ce que le féminin?
La petite scène, c’est une opportunité aussi précieuse pour le public que pour les créateurs sur scène. Cette plateforme permet à des artistes, émergents ou établis, de tester, confirmer, découvrir, s’amuser avec ce qu’ils ont fait naître en studio. Faire des liens et briser des enchaînements en dialoguant intimement avec les gens dans la salle. Parallèlement, le spectateur, qu’il soit familier ou non avec l’art contemporain, se voit obtenir la possibilité d’assister à de courtes pièces avec une proximité unique. Par possibilité, j’implique ici la liberté et la volonté présente dans l’espace. L’ambiance cabaret laisse suffisamment d’air ambiant pour que la performance communique avec l’ouverture d’esprit. C’est donc un événement social et très singulier. Cela se passera effectivement en rafales, et ce rythme soutenu est la clé de l’énergie de la soirée. Chaque individu est bien maître de son niveau de participation à la soirée, mais nul n’a le temps de s’éloigner du moment présent. Lise Castonguay, maîtresse de cérémonie ce mercredi, animera les entres-pièces et mettra en scène les transitions. Le spectacle défilera donc avec fluidité et surprise. Un verre à la main, de la danse sur scène et du mouvement dans les consciences. Le tout se veut très vivant et informel, en dehors des étaux. Chaque œuvre présentée saura éveiller des sensations et rapprocher l’assemblée.
Le 8 mars, Journée internationale de la femme, La petite scène célèbrera sa 8ième édition. Je vous invite fortement à saisir l’occasion d’y aller. L’occasion de saisir 8 univers chorégraphiques qui se réunissent sous le féminin. L’occasion d’arborer et d’encourager cette petite révolution actuelle et ses grandes répercussions. L’occasion de goûter pour la première fois ou à nouveau à la danse contemporaine. L’occasion de laisser ce qui sera exprimé sur scène résonner en vous. Une occasion unique et inimitable.
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Par Aïcha Bastien N’Diaye