Ma chère Safia (Saf, pour les intimes, comme je l’ai rapidement compris!),
le 5 août, tu jouais Au Vieux Treuil, aux Îles-de-la-Madeleine. C’était ta première fois dans mon coin et ma première fois à ton spectacle. De nouvelles expériences pour nous deux, mais sache que tu m’as fait une des meilleures premières impressions de ma vie.
J’en étais pas à ma première fois, à proprement parler.
Bien évidemment, j’avais déjà passé de longues soirées à écouter ton album, Limoilou, en boucle. Bien emmitouflé dans une grosse couverture et, sans vraiment vouloir l’admettre, occupé à verser quelques larmes, je me laissais entraîner par la douceur des accords de guitare et par la magnificence de ta voix.
Comme je disais, hier soir, je suis allé te voir en spectacle.
J’étais tellement excité et impatient que j’ai écouté la moitié de ton album en me rendant à la salle. J’ai passé le ¾ du trajet avec les larmes aux yeux, parce que j’étais tellement heureux de savoir que ton spectacle avait lieu. Je dois probablement en avoir parlé à tout le monde dans ma journée, juste assez pour les gosser. J’avais tellement hâte que j’ai passé la journée à chantonner Igloo, Acide et toutes tes autres pièces de ton album.
Les mots me manquent pour décrire à quel point je suis tombé (encore plus) en amour avec tes textes, avec ton style et, sincèrement, avec ta personne.
Tu as l’air humble, généreuse. T’es drôle, c’est incroyable. Et, comme ils l’ont si bien dit en parlant de Rébecca-Sophie dans Like-Moi!, t’as vraiment une belle énergie.
Honnêtement, je m’attendais à un super bon spectacle et puis t’es arrivée, avec ta voix puissante pis tes paroles qui fessent, pis t’as donné [pardonne-moi l’expression] un crisse de bon show. Je serais resté là, collé à mon siège, pendant des heures, et ce, même si tu faisais juste chanter Bonne Fête ou la chanson thème de Barney.
Ton spectacle était bon. Tellement bon que, dès la fin, j’ai juste eu les envies suivantes :
— Acheter ton album (même si je l’ai déjà acheté);
— commander un t-shirt avec ta face (parce que t’es fucking belle);
— racheter un billet pour ton deuxième spectacle de ce soir (parce que c’était une des plus belles soirées de mon été);
— te faire un gros câlin (juste parce que);
— verser deux-trois larmes (mais ça, ça a été tout le long du spectacle).
T’es tellement terre-à-terre que tu m’as invité à chiller avec toi après le spectacle, pis c’était un moment magique.
En l’espace d’une soirée, j’ai découvert une chanteuse que j’aimais depuis un moment déjà en plus d’une âme incroyable qui gagne à être connue. J’ai envie d’utiliser la phrase typique qu’on a tous utilisée, vers les 10 ans, en signant une carte de fête : « Change pas. » Mais sérieusement, Safia, change pas, pour rien au monde.
Honnêtement, chère demoiselle, reviens aux Îles-de-la-Madeleine quand tu veux, à la seule condition que j’y sois moi aussi. T’es parfaite, c’est pas croyable.
De ton amour [à marier juste pour l’argent], Gui-des-Îles.
P.S. Désolé pour la qualité de la vidéo, mais j’étais probablement en train d’essuyer mes larmes. Je t’aime d’amour.