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La peau de l’ours

C’est Noël demain et je suis dans le mood pour vous parler du plus bel animal nordique qui a une belle grosse fourrure et all the kit : l’ours polaire, dans toute sa majesté.

Mais la réalité c’est que pendant qu’on se gave dans le confort de notre foyer, l’ours polaire lui (ou ours blanc plutôt), il crève de faim et grelotte sur ce qu’il lui reste de banquise.

Si l’ours blanc est l’emblème des changements climatiques, c’est que le déclin de ses populations est directement lié à la fonte des glaces arctiques. La population la plus touchée est celle qui habite le territoire de la mer de Beaufort, zone située au sud de l’Arctique, là où la réduction du couvert de glace est la plus significative. De récentes études menées par des spécialistes de l’Arctique ont montré un déclin de 40 % de cette population d’ours en seulement 9 ans.

La fonte des banquises est attribuée au réchauffement climatique induit par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’effet de serre est un phénomène qui permet la vie sur Terre, alors que des gaz ayant la propriété d’absorber le rayonnement infrarouge retiennent lama chaleur près de la Terre. Sans la présence de ces gaz dans notre atmosphère, la température terrestre moyenne serait d’environ -18oC, alors qu’elle est présentement estimée à 15oC.

Sauf que, lorsque les gaz à effet de serre, notamment le CO2, se retrouvent en grande concentration dans l’atmosphère, leur effet absorbant se multiplie et ils retiennent davantage de chaleur, entraînant ainsi le réchauffement global de notre planète. Une telle hausse de la température a d’importantes et de nombreuses répercussions, entre autres le réchauffement et l’acidification de l’eau, la hausse du niveau marin, ou encore la fonte des glaces, comme c’est le cas dans l’Arctique. Cette modification du climat entraîne des changements dans les écosystèmes terrestres et aquatiques, ce qui peut aller jusqu’à mettre en danger la survie de certaines espèces, l’ours polaire étant un très bon exemple.

La hausse du climat est plus élevée au sud de l’Arctique que partout ailleurs dans le monde, ce qui cause la fonte estivale des banquises, en plus de rendre la glace plus fragile en hiver. L’ours polaire est dépendant de cette glace pour chasser le phoque et se nourrir. Sans les banquises, l’ours ne peut consommer tous les gras dont il a besoin pour survivre à l’hiver, en plus de dépenser inutilement de l’énergie pour nager à la recherche de phoques. Il se retrouve donc amaigri et affaibli, au point qu’on a observé des actes de cannibalisme parmi les populations.

Et là j’te vois déjà venir, ô toi grand sceptique : « Quessé qu’ça peut ben m’faire à moi que l’ours polaire i disparaisse ? ». Ça te fait que c’est tout le climat planétaire et tous les écosystèmes qui sont en train de se bouleverser, et que l’être humain fait partie des espèces susceptibles de subir les conséquences d’un réchauffement climatique et de la disparition d’autres espèces.

De nombreux problèmes écologiques découlent de la diminution du nombre d’individus des sous-populations d’ours polaire du territoire sud de la mer de Beaufort, notamment une importante hausse des populations de phoques et une diminution du stock de morue (nourriture du phoque, mais également la nôtre). Aussi, les scientifiques ont récemment découvert que de petits mammifères comme le renard arctique peuvent être affectés par la disparition de l’ours polaire, alors que ceux-ci suivent les ours sur de grandes distances afin de profiter des restes de carcasses que le grand prédateur laisse derrière lui.

Le réchauffement planétaire agit sur l’Arctique beaucoup plus rapidement qu’on le pense, mais surtout beaucoup trop rapidement pour que l’ours puisse s’adapter à celui-ci. C’est pour cette raison qu’il est important d’agir et de diminuer notre production de gaz à effet de serre en réduisant surtout notre consommation d’énergie fossile et en nous tournant plutôt vers les énergies propres.

Bien sûr, je t’encourage à utiliser les transports en commun, à faire du covoiturage, ou encore à prendre ton vélo pour tes déplacements, mais si tu veux agir plus concrètement ou en connaître davantage sur le sujet, je t’invite à consulter ces adresses, à signer des pétitions pour faire valoir tes convictions et à donner à des organismes de recherche en environnement :

http://www.wwf.ca/fr/conservation/arctique/faune_arctique/

http://www.greenpeace.org/canada/fr/campagnes/

http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/changements-climatiques/

http://www.ourclimate.ca/ (organisme appuyé par Lush qui lui verse 100 % des ventes de son Pot de bienfaisance!)

Alexe Raymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com

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