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Un jour ou l’autre, la plupart des artistes vont avoir une passe où leur créativité sera asséchée. Quand la page blanche arrive, plusieurs réactions peuvent en ressortir. On peut croire que c’est catastrophique, qu’on doit immédiatement retrouver notre créativité ou bien, à l’opposé, savoir qu’elle reviendra. On peut aussi s’introspecter pour comprendre pourquoi ça survient maintenant. Qu’est-ce qui se passe dans notre vie ? Est-ce qu’on va bien ? Est-ce qu’on se met de la pression ? Est-ce qu’on se compare aux autres ? Est-ce qu’on est toujours passionné.e par ce qu’on fait ? Est-ce qu’on manque de nouveauté dans notre vie pour être inspiré.e ? Je pense qu’il est bon de s’assoir avec nous-mêmes pour se demander pourquoi les idées ne viennent plus à nous et pourquoi notre moyen d’expression bloque. Juste un petit check up avec soi, parce qu’il y a bien des raisons pour perdre notre créativité, mais il y a bien des moyens aussi de la retrouver.
Juste pour préciser, je dis « artiste » dans cet article pour désigner en général tous ceux qui ont la création dans l’âme, tous ceux qui s’expriment par leur créativité : peinture, écriture, chant, dessin, name it ! On reconnaît entre autres notre côté artiste quand on ressent un manque lorsqu’on ne crée pas pendant un certain temps. Si tu te reconnais dans cette description, c’est à toi que je m’adresse, parce que je sais à quel point ça peut être difficile de ne plus avoir une partie de soi, c’est-à-dire la création.
Je disais donc que de savoir pourquoi l’inspiration n’y est plus aide à comprendre le blocage. Si ça ne décoince pas avec l’introspection, passer par une autre porte que celle qu’on utilise habituellement peut aider. Quand une porte est barrée, je dirais même pognée dans le mur, ça ne sert à rien de se démolir pour l’ouvrir. Parfois, il faut simplement ouvrir l’autre à côté pour avoir accès à notre créativité. Il y a plein de moyens de s’inspirer, comme faire de nouvelles expériences, se donner une pause pour faire autre chose et décrocher, faire de nouvelles rencontres, avoir des deep talks, faire des recherches, etc. Il n’y a que toi qui peux savoir ce dont tu as besoin. Mais je veux aussi aborder la fameuse pression et la comparaison qui arrivent assez facilement dans notre ère. On peut-tu en parler ?
L’écrivain, comme n’importe quel autre créateur, aura toujours quelque chose à exprimer. Par contre, lorsque la comparaison et la pression de performance font leur entrée dans la vie de celui ou celle qui crée, ce qui était auparavant facile ne l’est plus. La créativité prend le bord, tu recommences beaucoup trop de fois ton projet, tu te fâches de ne plus savoir quoi exprimer, tu vois les créations des autres et tu te trouves à chier, aucune idée ne t’accroche vraiment. La pression et la comparaison peuvent faire des ravages sur la créativité. C’est là qu’il est nécessaire de savoir ce qui nous rend créatif.ve pour se recentrer sur soi plutôt que sur les autres. Ce qui m’a sauvé, pour ma part, c’était de sortir de mes habitudes d’écriture.
Ma perte de créativité m’a fait découvrir ce qui rendait mon cerveau plus créatif et ce qui mettait à neutre mon tribunal de juges et de critiques mental que j’ai dans ma tête dès que je veux créer : la nature. Le simple fait de m’assoir devant le fleuve ou de marcher en forêt rendait mes pensées plus claires et même un peu moins nombreuses. C’est à ce moment que la plupart de mes idées arrivent comme par magie. J’ai aussi récemment découvert le journal créatif, qui m’a fait expérimenter ma créativité d’une autre manière, grâce à une bonne amie. C’est un cahier à feuilles blanches sans lignes, qui nous fait créer de façon abstraite selon des consignes et un temps préétabli. C’est un très bon moyen pour mettre les pensées à neutre et surtout pour activer la machine à idées tout aussi spontanément que le coup de crayon. La créativité n’a pas besoin d’être compliquée, elle n’a qu’à être alignée avec soi. Et quoi de plus aligné que la spontanéité ?