Cette série australienne sortie depuis 2017 est une rafraîchissante approche de la maternité qui fait du bien, qui rassure et, surtout, qui fait rire.
Avec en tête d’affiche et comme co-créatrice de la série Allison Bell (série co-créée avec Sarah Scheller), La montée de lait (The Let Down en anglais) dépeint le portrait d’une jeune mère en manque de « système de soutien ».
Audrey, le personnage principal, partage l’écran avec Jeremy, son mari qui représente un échantillon de ces pères fuyants, apeurés, laissant à la mère (et femme) le lourd soin de prendre en charge elle-même l’immense bouleversement qu’est l’arrivée d’un bébé. Cet homme, déjà handicapé par ce trait de caractère, est facilement influencé par un collègue visiblement peu motivé à l’idée de prendre soin d’un nouvel être humain.
Ce combo, celui d’une mère en détresse et d’un compagnon dont le soutien est loin d’être acquis, nous offre un spectacle délectable tout au long de la première saison. Au cours des sept épisodes (qui passent un peu trop vite à mon goût), on a le temps de voir Audrey dépasser des obstacles, étape par étape, et affronter des situations bien réelles du quotidien des jeunes mères au 21e siècle.
Tout y passe. De la discussion non consensuelle de l’allaitement, en passant par les mamans Instagram, par les mères seules, puis les mères carriéristes jusqu’au père qui se prend pour une mère; on est servis d’un buffet nécessaire et informatif.
Sous-tendue d’un air éminemment féministe, La montée de lait nous embarque dans une aventure vers la découverte de soi dans la difficulté, dans le lâcher-prise, mais aussi dans la résilience.
À force de dialogues comiques exquis et de gags vertueux, on avance pas à pas avec Audrey, s’attendant au pire pour mieux souffler lorsqu’à travers ses rencontres, ses réflexions et ses aventures elle finit toujours par retomber sur ses pattes.
Finalement, c’est une série pour tous, pour tous ceux qui souhaitent apprendre et réfléchir sur les questions liées à la maternité, au choix d’avoir un enfant ou pas. C’est l’occasion de prendre du recul sur la situation des mères et sur ce que les relents du patriarcat causent encore aujourd’hui sur toutes celles et tous ceux qui refusent d’élever leurs enfants selon des normes au risque de se faire assigner rapidement l’étiquette de paria.
Cette nouvelle pépite de Netflix est à faire circuler auprès de vos ami.e.s, et notamment des hommes de votre entourage qui se posent sûrement tout un tas de questions sans oser les poser. Malgré une lentille fortement portée sur des groupes d’hommes aux attitudes parentales problématiques, La montée de lait a le mérite de les montrer afin de les déconstruire pour proposer des alternatives plus saines et plus humaines.
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À voir, vite vite.