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La maladie des congés

C’est un scénario classique (et vraiment vraiment moche). Après deux semaines de fou à étudier pour ta mi-session ou à travailler comme un cinglé, ENFIN le week-end de congé tant espéré est à ta portée! Tu as déjà prévu de te reposer, de prendre soin de toi, de lire un bon roman, de reprendre ta relation avec ta sieste quotidienne là où tu l’as laissée. Bref, des heures et des heures de bonheur en perspective! Tu as atteint tous les objectifs surhumains que tu t’étais fixés, tel un triathlonien au fil d’arrivée, et ce, sans faillir. Tu es fier, « tu le voulais, tu l’as pu », ou « pas capable y’est mort » comme le diraient tous tes profs au primaire si tu es né entre 1980 et 2000.

Tu te réveilles (tard) en cette première journée off pleine de promesses de yoga et de pains aux bananes. Tu n’as même pas besoin de nier le fait que tu vas passer la journée au complet en jogging sans jamais faire preuve d’hygiène personnelle : tout va selon le plan. Mais au moment d’ouvrir les yeux, la réalité te frappe de plein fouet : ça ne va pas du tout.

Mal de crâne. Nausées. Douleurs musculaires. Fatigue intense (malgré les dernières douze heures de sommeil). Le cauchemar absolu.

Est-ce que ça t’est déjà arrivé? Au moment où tu as l’occasion de prendre ça relaxe, ton corps prend sa revanche pour toutes les grippes et les migraines qu’il t’avait épargnées au courant des seize derniers hivers.

MAIS POURQUOI?

Je ne sais pas si tu es philosophe, mon ami crépu, ni si tu sais prendre les choses au jour le jour comme le bon vent les mène, mais à titre personnel, tomber malade lorsque je suis en congé donne une version Hulk de moi que personne ne tient vraiment à connaître. Les fils se touchent dans mon cerveau. Littéralement. Et la vie —pour me tester, j’imagine — me fait le coup plutôt souvent.

Grande drama queen que je suis, je m’imagine toujours à tort que je suis punie injustement par la vie. Je ne peux pas avoir de bons amis, une famille en santé, une ligne de sourcils qui a du sens et en plus pouvoir profiter de mes congés sans avoir une migraine. I-m-p-o-s-s-i-b-l-e. La vie ne peut pas donner aussi généreusement à une seule personne, que je me dis!

Mais dans les faits, la seule solution à ce problème, les créps’, c’est d’être à l’écoute de son corps. Le rythme de vie que tu t’imposes invariablement avec ta ou tes jobs, l’école et les lectures, l’entraînement, la famille, la belle-famille, ton abonnement au Châtelaine, la recette de trottoirs aux framboises que t’as vraiment hâte de maîtriser, l’option d’avoir une vie sociale, les six séries que tu suis en même temps sur Netflix et ton cellulaire dont les soixante-sept applications vibrent sans arrêt, alors que tu dois aller chercher ta pilule à la pharmacie, faire une liste pour les cadeaux de Noël qui s’en viennent, rattraper ton retard dans le lavage (et la vaisselle qui fait la morte sur le comptoir!), te démaquiller tous les soirs, déneiger l’auto, ne pas oublier d’amener le livre que t’as promis de prêter à ta collègue Nancy, sortir le chien toutes les heures (il a une vessie miniature), prendre des nouvelles de la sœur de ton ex, aller échanger le morceau de linge trop grand que t’avais décidé de ne pas essayer en boutique la semaine passée pour gagner du temps, tenir à jour ton journal intime et t’épiler des fois, fait fonctionner l’adrénaline au maximum dans ton corps. C’est une absolue certitude : chaque minute de chaque jour a une fonction précise et prévue! Donc, à l’instant même où tu vas te permettre de ne rien faire, il y aura court-circuit!

Je ne suis pas scientifique du tout, mais il me semblerait logique qu’on essaie de se prioriser dans la vie de tous les jours, pas juste pendant nos congés. Se coucher plus tôt, s’autoriser à être plate certains soirs et ne pas sortir, se lever au contraire un peu plus de bon matin et établir une routine saine pour une vie en santé!

Je vous écris ça comme si j’étais en parfaite maîtrise de la situation, mais je vais me coucher affreusement tard ce soir parce qu’après avoir écrit ce billet, j’ai encore une liste infinie de choses à faire. Je vais probablement m’endormir stressée à l’avance pour demain, mais je vais prendre le temps d’actualiser Facebook pendant quarante minutes même si je dois me lever dans moins de sept heures.

Pour tout dire : on est plutôt cons et tout va trop vite!

AA ♥

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