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La légende de Jacques Noël

Cette histoire remonte à une époque où la neige tapissait le sol dès le début de novembre, nous rappelant ainsi toute la frénésie et la magie entourant l’arrivée du temps des Fêtes!

Il était une fois, dans une contrée pas si lointaine de Montréal, vivait une petite fille aux cheveux noir charbon et aux yeux d’un bleu tout aussi étincelant qu’une journée ensoleillée d’hiver. Du haut de ses 5 printemps, Marie préparait tout gaiement avec sa maman le sapin de Noël qui érigerait son « château » dans leur salon pour les semaines à venir.

Agile et déjà bien hyperactive et verbomotrice, cette fillette se faufilait sous le sapin afin d’y accrocher les décorations! À cette époque, il lui était inconcevable dans sa tête de petite fille que nous pussions seulement tendre le bras pour les y insérer, ça ne se pouvait tout simplement pas!

Du plus loin qu’elle se souvienne, ce moment de l’année était son préféré, car elle partageait un moment précieux avec sa mère. Durant cette journée, elle pouvait lui raconter une multitude d’histoires allant du renne au nez rouge à sa liste de cadeaux qu’elle devait envoyer au Père-Noël  bientôt afin qu’il puisse savoir qu’elle avait été sage, une fois de plus, cette année. Sa mère continuait à l’écouter avec le sourire aux lèvres et le regard rempli d’admiration tout en installant les guirlandes et les lumières. Encore aujourd’hui, Marie ne saurait expliquer cette réaction, mais elle aime croire que sa maman souriait de la sorte parce qu’elle constatait que sa progéniture avait son imagination et sa créativité créant ainsi une magie autour de soi.

Tout doucement, elles poursuivaient leurs décorations, allant des boules incassables avec des imprimés aux autres boules « maudites » qui faisaient pleurer à tout coup Marie lorsque l’une d’elles fracassaient le sol.

Il y avait une pointe de nostalgie, une valeur sentimentale qui s’installait lorsqu’il venait le temps de sortir les fameux petits cadeaux enveloppés autour un morceau de styromousse. Ceux-ci avaient une importance aux yeux de ces deux êtres, mais pour des raisons fort différentes : la petite les aimait puisqu’elle croyait que l’idée venait du Père-Noël, et la mère, elle, les affectionnait, car cela lui remémorait les yeux émerveillés de sa fille devant le sapin durant son premier Noël. Ils lui rappelaient qu’elle lui avait offert un beau réveillon, bien que tout n’était pas rose pour ces deux âmes cette année-là.

Quoi ajouter de plus en ce premier week-end de décembre 1994? Rien, hormis la légende de Jacques Noël.

(Oh ! Avant que j’oublie : pas la peine d’utiliser un quelconque moyen technologique pour en savoir plus… cette légende existe seulement dans le cœur de quelques personnes.)

Bon… où en étions-nous ?

Ah oui! L’arrivée de Jacques Noël!

Cet homme est arrivé lors d’un malheureux événement. Ce fameux jour de décembre où il visita cette fillette pour la première fois, il s’avéra que cette dernière combattait une terrible infection à son piercing du côté droit depuis quelques jours. Aucun moyen ne fonctionnait pour arrêter le tout. Plusieurs gens ont alors suggéré à la mère, pour que le trou ne se referme pas, d’insérer des boucles d’oreilles en or ou en argent véritable, car ils sont reconnus pour être hypoallergènes. Il faut croire que, déjà à cette période de sa vie, les oreilles de Marie étaient capricieuses en frais de qualité de la matière!

Sa mère demeurait ouverte d’essayer cette suggestion, mais elle ne voulait pas offrir non plus à l’avance un cadeau que le Père-Noël lui avait déjà confirmé qu’il avait en sa possession et qui viendrait le déposer le soir du réveillon.

Après tout, ça serait un peu bizarre, non?

Il lui fallait donc trouver une idée très rapidement pour que Marie puisse recevoir ses boucles d’oreilles sans casser la magie entourant l’homme à l’habit rouge. C’est alors que Jacques Noël fit son entrée dans la maisonnée!

Jacques Noël est, en fait, le frère du Père-Noël, mais il est… comment dire… un peu fébrile lorsque les préparatifs du temps des Fêtes arrivent, au point de livrer des cadeaux trois semaines à l’avance.

En recevant ce cadeau à l’avance, la petite fille n’a pas trop compris ce qui se passait. Elle a alors questionné et questionné à nouveau toutes les grandes personnes de sa famille afin de mieux comprendre (elle avait déjà un fort don pour remettre en question certains trucs  quand elle ne sentait pas qu’on lui offrait de preuves tangibles pour les appuyer!) Pour qu’elle puisse arrêter de mettre en doute les paroles de toutes ces grandes personnes, il aura fallu que sa mère demande à Jacques Noël d’envoyer une lettre par la poste. Oui, oui!

Perspicace, la petite pour recevoir une preuve tangible, ne  trouvez-vous pas?

Encore aujourd’hui, presque trente ans plus tard, la tradition entourant le moment où ces deux êtres préparent le sapin n’a pas changé : lors de la première fin de semaine de décembre, la petite fille rendue femme attend impatiemment que sa mère ait terminé de mettre guirlandes et lumières autour de ce « roi des forêts » pour qu’à son tour, elle puisse le terminer en ajoutant les décorations qui ont, pour la plupart, traversé le temps! Mais avant qu’elle entame sa partie, c’est maintenant elle qui regarde sa mère avec admiration, tout en se remémorant les doux souvenirs de sa jeunesse : l’année où Jacques Noël leur a rendu visite pour la première fois (car il y en a eu une autre année, pour ses petits-cousins, cette fois-ci). Cette période de l’année,  temps pur et beau, se rattachant toujours à des souvenirs doux et bons!

Allant du Père-Noël à Jacques Noël, grande Marie vous souhaite de Joyeuses Fêtes!

crédits: Marie-Hélène Bou Nadar

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