Allo mes beaux caribous!
Cette semaine, j’ai reçu une lettre. Anonyme. Ça disait :
Chère Jade,
D’abord, je voudrais te dire que je suis tous tes conseils. Tu es mon héros. Aussi, j’ai quelque chose à te confier. Tu vois, l’année passée, j’étais seule à Noël. Jusque-là, tout allait bien.
Cette année, j’ai rencontré quelqu’un. Je nageais dans un bonheur parfait jusqu’à ce que cet être merveilleux m’invite à un party de Noël. De famille. Parce que qui dit couple, dit Noël ensemble, dit belle-famille.
Je suis quelqu’un de très timide, et rencontrer beaux-parents, beaux-frères et belles-sœurs me donne le goût de me changer en plante verte.
S’il vous plaît, douce et fantastique Jade, aide-moi!
Tendrement,
Anonyme.
Évidemment, j’ai été touchée. Je connais well well le syndrome de la plante verte, et je sais les désagréments que peut occasionner un premier Noël avec une quelconque belle-famille : pas savoir comment s’habiller, pas savoir quoi donner, pas savoir où S’METTE, pas savoir quoi dire, pis finir la soirée avec un mal de joues épouvantable parce que dans le doute, on a souri.
Bon! Chères crépues, j’ai décidé de prendre la situation en main. Voici donc, en grande primeur, mon :
GUIDE POUR SURVIVRE AU PREMIER PARTY DE NOËL DE LA « BELLA FAMIGLIA »
* Bon, je sais pas si c’est de même qu’on écrit ça, mais en tout cas. *
ÉTAPE 1 : Demandez à votre douce moitié de contribuer à votre intégration.
Anecdote juicy!
L’année passée, c’était la première fois qu’Alexe charroyait son doux monsieur jusqu’à son party de famille. Pour l’occasion, son père, un p’tit coquin, avait acheté à son amoureux quelque chose de délicieusement as seen on tv : un ouvre-bouteille de vin électrique. Olé!
Quand Alexe a vu ça, pis qu’elle a compris le malaise qui se préparait, elle a bummé l’ouvre- bouteille de vin électrique.
Mais là n’est pas le clou du spectacle! Alexe avait plus d’un tour dans son sac!
Elle a emballé le cadeau maudit, pis elle l’a donné à son doux monsieur, pour qu’il l’offre à son cher papa. Quetching! Malaise dissipé et hilarité générale!
Parle-moi de ça, une douce moitié qui contribue à notre intégration!
ÉTAPE 2 : S’habiller en sujet de conversation.
Pensez-y. Mettons que vous vous habillez drôle, tout le monde va reconnaître votre sens de l’humour, même si vous être trop timide pour rire de bon cœur des jokes plates d’un quelconque mononcle. Aussi, vous risquerez de provoquer des sujets de conversation, pis de vous faire poser des questions. Parce qu’on s’entend-tu qu’on aime ben mieux répondre à des questions que de s’immiscer no where dans une conversation.
En plus, vous aurez l’air cute pis « spiciale ».
ÉTAPE 3 : Acheter un bien consommable en cadeau.
Arriver les mains vides, dans mon livre à moi, c’est non! Sauf que là, t’sais, rien de plus tough que de trouver un cadeau pour une belle-famille. À qui on le donne? Qu’est-ce qu’on achète? Arriver avec un cadeau trop cher, ça donne l’air téteux, pis arriver avec un cadeau trop cheap, ben ça donne l’air… cheap!
Je suggère donc ceci :
- Acheter des biens consommables, comme de la bouffe, ou de l’alcool. Ça fait plaisir à tout le monde;
- Acheter des trucs made in Québec. C’est bon pour toute : l’économie d’ici, l’environnement, pis notre image;
- Vous pouvez aussi faire des biscuits, ou des truffes, OU des pelures d’agrumes confites. C’est swell!
- Acheter plusieurs petites affaires, pis rassembler ça dans un beau paquet cadeau DIY de même :
Étape 4 : Prendre un shooter avant de partir
Pas besoin de vous expliquer pourquoi. Détendez-vous, respirez! Une belle-famille, c’est un groupe d’êtres humains comme les autres. Le pire qu’il peut arriver, c’est que ce soit une belle veillée (ou que vous passiez les pires heures de votre vie, mais au pire… ça va durer rien qu’une soirée!).
Étape 6 : S’arranger pour que tout soit parfait…
Surtout, n’oubliez pas
- de sortir votre sourire du dimanche (vous aurez l’air sympathique);
- de prendre vos pilules d’allergie si la famille de votre moitié a un animal pis que vous êtes allergique;
- d’apporter une paire de souliers de rechange si vous soupçonnez votre belle-famille d’être une prêteuse de pantoufles (je dis ça parce que ma propre mère-grand est une irréductible prêteuse de pantoufles);
- d’apporter une bouteille de vin;
- de traîner un paquet de gomme (donner des becs aux cousines avec une haleine-de-cheval-de-café-pis-de-crème-de-menthe, on repassera pour la bonne impression).
Alexe Taymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com