C’est correct que tu prennes de la sauce aigre-douce pour tes croquettes pis moi de la BBQ. C’est correct que tu sois un gars de chien alors que je suis clairement une fille de félins. C’est correct que tu ries de moi quand je pleure en allant écouter Finding Dory au cinéma, parce que damn, « c’est juste des poissons en trois dimensions ». Tu prends des triple espresso et je tolère seulement les lattes aromatisés fancy à 5 $ le microformat. Les vendeuses au H&M me reconnaissent alors que tu roules sur les 3 mêmes paires de jeans depuis 2004. C’est correct que tu me suives en soupirant à l’épicerie parce que j’analyse pendant dix minutes les différentes sortes de yogourt. Quand je suis fâchée, je me chicane toute seule parce que tu t’en criss, alors après deux minutes c’est oublié.
C’est correct, parce que tu m’as montré à conduire un VTT; que je t’achète un t-shirt par semaine pour diversifier ta garde-robe; que tu m’apprends la patience, et que je t’apprends la folie; que grâce à moi, tu connais Dirty Dancing, Mean Girls pis Clueless, pis que je me suis endormie pendant que tu m’as fait écouter Le Seigneur des Anneaux. Je juge encore ta toast beurre de peanut fromage fondu, tu juges la quantité astronomique de chocolat que j’ingurgite hebdomadairement.
Maybe this is it. je t’aime presque plus pour tes défauts que pour tes qualités; pour ta petite dent croche plutôt que pour tes lèvres charnues; pour ton orgueil démesuré plutôt que pour ton calme incroyable; pour ton t-shirt kaki laid et troué de Zelda plutôt que pour ta belle chemise du Simons.
Tu m’aimes peut-être plus pour mon stress constant que pour mon sens de l’humour; pour mes cheveux trop épais plutôt que mes yeux perçants; parce que je pleure au zoo au lieu d’être une adulte mature et responsable.
Par Rosie Morin-Michaud