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Tu sais, quand tu as ce sentiment de ne pas être au bon endroit ou, tout simplement, quand tu visualises quelque chose de mieux ailleurs ? Dans ma tête, c’est souvent comme ça et je ne parviens pas à me sortir de ce pattern redondant. Depuis des années, je me sens à contre-courant. Depuis des années, je me bute à une insatisfaction que je n’arrive même pas à expliquer. Pourtant, la vie est généreuse avec moi et je n’ai rien à envier à qui que ce soit. J’ai grandi dans une famille aimante avec qui je n’ai manqué de rien. Je suis scolarisée et j’ai un emploi à temps plein qui m’offre des conditions satisfaisantes. J’ai deux magnifiques enfants, un chum conciliant, une maison qui me plaît et une voiture qui me permet de me déplacer aisément. Financièrement, je n’ai aucun tracas. Je suis bien entourée, j’ai des amis sur qui je peux compter. Malgré tout, je remets en question mon quotidien la plupart du temps et, par manque de lâcher-prise, je sabote mon bonheur en pensant constamment le trouver ailleurs.
Avec les années, j’ai compris que l’insatisfaction s’installe dès que je fais face à un obstacle. Cela s’est produit au travail lorsque j’ai dû relever un défi directement relié à ma capacité d’exercer mes responsabilités. Ce fut un coup dur, et la peur de déplaire à mon employeur s’est installée en même temps que mes questionnements concernant le choix de mon métier. Longtemps, j’ai cherché à me réorienter, jusqu’à ce que je réalise que ces périodes de remise en question entretenaient une insatisfaction responsable, chaque fois, de ma motivation en chute libre. Et que dire de ma vie de concubine ? Une journée, j’ai trouvé chaussure à mon pied, le lendemain, je veux rebrousser chemin, laissant ledit soulier dans l’entrée. Depuis aussi longtemps que j’entretiens ce type de relation, je fais face à des difficultés qui, chaque fois, m’amènent insatisfaction, désintérêt et retour à la case départ. Je m’enfuis, littéralement, je me détache, allègrement, en étant convaincue de trouver une meilleure pointure et sans craindre ce qui m’attend.
Je ne sais pas s’il t’arrive de te sentir comme moi, mais si tel est le cas, sache que tu n’es pas seul. Je dis souvent que j’ai un tempérament noir et blanc. À vrai dire, je devrais remplacer le « et » par un « ou », pour éliminer toute zone grise. Je rêve toujours de la vie parfaite, en sachant très bien que la perfection n’existe pas. Je sais que je dois apprendre à lâcher prise et à me concentrer davantage sur le positif. J’ai envie, pour une fois, de choisir ces lunettes qui me permettront de voir le moment présent comme un cadeau m’étant destiné. Accepter les difficultés qui se présentent et les transformer en sources d’apprentissage. Apprécier les petits bonheurs, quels qu’ils soient. Toi aussi, tu peux essayer. Ensemble, on peut y arriver !
Par Sabrina Lachance