Dernièrement, je suis tombée sur un article décrivant un certain type de personne : les multipotentiels. Sur le coup, surement comme plusieurs d’entre vous, le terme ne me disait pas grand-chose. Ça aurait bien pu être un article de plus que je laissais filer du bout des doigts sans prendre le temps de le lire. Cependant, sous le titre se trouvaient les mots : « Voyez-vous, le problème n’était pas que je ne m’intéressais à rien; c’est que je m’intéressais à trop de choses ». J’ai automatiquement cliqué sur le lien et j’ai enfin réussi à mettre un mot sur mon mal.
Il m’est difficile de choisir un programme universitaire car j’ai beaucoup de difficulté à n’en choisir qu’un seul. Je suis une scientifique dans l’âme qui adore la lecture fantastique, les musées historiques et la peinture acrylique. Mes passe-temps se partagent entre jouer de la musique avec mon ukulélé, cuisiner de nouveaux desserts et apprendre une nouvelle langue. J’aime me renseigner sur la psychologie humaine et l’historique des dieux grecs et autres anciennes civilisations.
Disons-le, j’ai des intérêts plutôt éclectiques.
Bref, au secondaire, quand on nous faisait passer des tests d’orientation afin de choisir un programme scolaire, j’étais la fille qui avait un bon score dans pratiquement toutes les catégories. J’étais et je suis toujours inclassable.
Il y a des gens qui ont la chance de naître en sachant qu’ils seront médecins, professeurs, écrivains, etc. Ils le savent, ils aiment ça et en plus ils sont bons dans leur domaine : le choix est facile pour eux.
Si t’es plutôt comme moi, tu t’intéresses à plusieurs choses et tu es bon dans plusieurs domaines. Au final, c’est très dur de choisir lequel de tes talents ou intérêts tu as envie de mettre de l’avant au détriment des autres. Le lundi, t’as envie d’être artiste peintre, alors que le mardi suivant t’as envie d’être astrophysicien!
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Alors qu’environ 99 % de la population terrestre essaiera de te convaincre de trouver un bon emploi stable et d’y développer toute ta vie autour, moi je te dirais plutôt de vivre de tes pulsions et de tes intérêts passagers. Rien ne t’empêche d’être microbiologiste et de te starter un blogue de cuisine et une petite compagnie de tricot si t’en as envie, et ce, même si les liens entre les 3 intérêts sont faibles.
Même si on a de la difficulté à trouver notre place, le monde a besoin de gens comme nous, de gens spontanés, curieux et différents. Des gens qui ont soif d’apprendre et qui ont la faculté d’assimiler de l’information à une vitesse vertigineuse. De gens ayant une capacité d’adaptation spectaculaire et une créativité sans fin.
Si tu apprenais que tu as le don de la téléportation, n’en ferais-tu pas bon usage? Le multipotentialisme aussi est un don qu’il faut utiliser à bon escient. Ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de réussir (et d’être bon!) dans plusieurs domaines!
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« Une équipe qui fonctionne doit être composée d’experts, qui seront spécialistes dans leur domaine, et de multipotentiels qui auront des connaissances dans des domaines très variés. »
Il sera peut-être difficile d’expliquer et de faire valoir à ton futur employeur que tu as accumulé 10 « jobines » dans des domaines différents, mais c’est ce qui fait de nous des êtres complets qui utilisent leur plein potentiel. Après tout, si des gens comme Leonardo Da Vinci s’en étaient tenus qu’à un seul domaine, nous n’aurions pas eu plein accès à leurs savoirs et leurs connaissances.
Nous vivons dans une ère dans laquelle les gens prennent un malin plaisir à mettre une étiquette et un cadre sur tout ce qui bouge. Mais n’oubliez pas : sky is the limit et le vrai luxe, c’est d’être soi-même! N’ayez pas peur de peindre, de danser, de politiser, de communiquer, d’analyser, d’inspirer, et si possible, faites tout ça en même temps!
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Si jamais tu t’es reconnu à travers mes mots, je te propose de lire un joli article qui te donne de beaux trucs pour vivre pleinement sa multipotentialité. C’est juste ICI.
Je vous (nous) souhaite sincèrement de réussir à vivre de tous vos talents.
Et surtout, ne vous abandonnez pas!
Par Jessie Fillion
Marie-Ève Joseph
Référence