Je pleure tout le temps. Bon, ok, y’a un peu d’exagération là-dedans. Je pleure souvent, mettons. Une ou deux fois par semaine, minimum. Suis-je déprimée ? Non, pas du tout, je vous rassure.
Je pense même que pleurer m’aide à rester heureuse. Pour moi, c’est une façon d’évacuer mon surplus d’émotions, de dealer avec les éléments anxiogènes de mon quotidien. Je crois que c’est immensément plus sain que de tout garder à l’intérieur et de se laisser consumer lentement. Certains utilisent l’art ou le sport pour se défouler, moi je verse des larmes en boule dans mon lit.
Je ne suis pas faible parce que je pleure. Au contraire! J’accepte mes émotions, je les accueille. Je les confronte, je n’essaye pas de les refouler dans un coin de ma tête. Je les vis et puis je les laisse partir.
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Lorsque je suis trop heureuse, je pleure. Lorsque je suis émue par quelque chose de beau, je pleure. Lorsque je suis fâchée aussi, je pleure. Ça n’arrive tellement pas souvent que c’est comme si mon corps ne savait pas comment réagir à cette émotion-là, alors j’éclate en sanglots.
Des fois, je pleure et je ne sais même pas pourquoi, mais je sais simplement que j’en ai besoin et je profite des vertus thérapeutiques de mes larmes. Oui, souvent je ris de moi-même dans ce temps-là !
J’ai accepté cet aspect de ma personnalité que tout récemment. C’est comme si, avant, j’en avais honte. Je ne voulais pas que les gens pensent que je ne suis pas capable de me gérer. Que je suis faible ou déprimée. Mais au final, on s’en fout de ce que les gens pensent, non ? Parce que je ne suis aucun de ces adjectifs.
Pourtant, je suis encore mal à l’aise de pleurer en présence d’autres personnes. Je me retiens parfois de dire certaines choses, car je sais que si j’ouvre la valve des émotions, les larmes suivront inévitablement. À quelque part, on dirait que c’est encore tabou, pleurer. Ça rend les gens inconfortables quand on s’expose ainsi à nu, moi la première. C’est pourtant tellement nécessaire par moment !
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Cette société où il faut toujours se montrer sous son meilleur jour nous met la pression de paraître toujours heureux. Mais tout le monde pleure. C’est sain, c’est humain. Et ceux qui ne pleurent jamais gagneraient, à mon avis, à ouvrir la champlure une fois de temps en temps.
Mes larmes témoignent de ma sensibilité. Plus je vieillis, et plus je réalise que c’est une qualité et non un défaut. Ça me permet de me connecter aux gens autour de moi, d’être empathique : je devrais l’embrasser pleinement et non la refouler. La laisser s’exprimer et non la forcer à se taire.
Je me donne donc dès à présent le défi de ne plus me retenir devant mes proches lorsque le besoin de pleurer un bon coup se fait sentir. Je me promets d’essayer de piler sur mon orgueil et ma gêne pour m’exposer plus honnêtement. Lentement mais sûrement, je cheminerai sur le long chemin de l’acceptation totale de soi, à coup de reniflements et de Kleenex.
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