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Je ne sais plus si je t’aime.
Ces mots me hantent constamment.
Je suis incapable de les prononcer. Ils restent coincés au fond de ma gorge. Comme si le fait de les dire à voix haute allait officialiser ce que je ne suis pas prête d’accepter.
Je me sens profondément perdue, déboussolée, et sans repères.
Je peine à mettre des mots sur ce que je ressens.
Un vide immense habite mon cœur et mon esprit.
Il semble que quelque chose s’est éteint…
Au plus profond de mon cœur, je sais qu’il y a quelque chose qui s’est brisé. Quelque chose qui ne se recolle pas. Quelque chose qu’on a laissé faner, soit par manque de temps, par manque d’intérêt, ou manque de priorités.
Peut-être que, sans le vouloir, on a laissé mourir la flamme qui nous liait.
Peut-être que, sans le vouloir, on s’est perdu entre deux-trois chicanes.
Peut-être qu’il aurait fallu prendre plus de temps pour nous, avant qu’il soit trop tard. Avant que je ne m’égare, avant que je ne me questionne et avant que j’en arrive là, à ne plus savoir ce que je ressens.
J’ai peur, pour être honnête.
J’ai terriblement peur de ne plus t’aimer.
J’ai peur de devoir vivre une rupture. J’ai peur de ce que je deviendrais sans toi.
J’ai peur de te faire souffrir. De te briser le cœur.
Je ne sais plus si je t’aime et ces mots me tourmentent, m’obsèdent et me grugent de l’intérieur.
C’est à ça que je pense quand tu me demandes si ça va. Ce sont ces mots qui devraient sortir, mais je préfère les fuir. C’est plus simple comme ça.
Je m’excuse de sembler moins amoureuse. D’être moins colleuse. D’avoir l’air moins intéressée quand tu me racontes ta journée.
Ces mots m’habitent depuis quelques temps et je redoute le moment où je devrai prendre mon courage et te l’annoncer.
Mais peut-être que la prochaine fois que tu me questionneras sur ce qui me trotte dans la tête, je te dirai la vérité. Celle qui me fait peur. Celle que je ne suis pas prête d’accepter.
Je ne sais plus si je t’aime.