J’ai l’impression que je n’apprendrai jamais. C’est le même feeling que quand tu te réveilles le matin, encore crevé, parce que la veille tu as étiré l’heure du dodo jusqu’au maximum, même si tu t’étais juré que tu te coucherais tôt. Tu te fais la même promesse en roulant hors du lit et, le soir venu, tu regardes encore un deux trois épisodes de plus sur Netflix, tu sors avec tes amis pour juste une petite heure qui se transforme en quatre heures.
Encore aujourd’hui, même si je suis consciente de tout ça, je sous-estime trop souvent ma fatigue et je surestime mon énergie. Je m’épuise, et j’épuise mon entourage parce que : impatience, stress, pensées qui s’éparpillent.
La différence avec les fois d’avant, c’est que je l’ai réalisé pas mal vite c’te coup-là, que je me croyais plus forte que je le suis. On pourra dire qu’au moins, j’ai (un p’tit peu) appris de mes erreurs.
- Il faut savoir dire non.
- Il faut redéfinir ses limites.
- Il faut les respecter.
- Il faut cesser de s’inventer des scénarios catastrophes.
- Il faut discuter.
- Il faut arrêter de reporter à demain.
- Il faut continuer de vivre.
- Il faut s’avouer qu’on est humain.
Ce ne sont pas deux cafés de plus le matin qui vont améliorer notre sort. Ni un bain chaud avec de la mousse qui sent bon. Sur le moment, ça apporte un bien-être, ça donne un regain d’énergie, mais à long terme, ça ne sauve pas le cerveau de la noyade et ça ne camoufle pas les cernes.
Entre un petit rush au boulot, un deadline qui approche, une semaine plus chargée qu’une autre, et un rush quotidien, semaine et week-end compris, des deadlines qui empêchent de dormir parce qu’il n’y a plus de case blanche dans le calendrier, des semaines remplies, qui commencent le lundi à 6 heures et qui se terminent le dimanche à 23 heures, il y a tout un monde.
On peut vivre avec la première option, mais pas avec la deuxième.
Le soleil va encore se lever, les nuits vont encore tomber, le temps va passer, même si on choisit l’essentiel, pis pas plus.
Sauf une fois de temps en temps.