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Je me sens déprimée

Ça fait deux semaines environ. Et si je voulais être vraiment honnête, je dirais plus trois semaines et demie. Mais j’ai l’impression que deux semaines, c’est plus acceptable. Bref, ça fait un petit bout de temps que je me sens déprimée… Pas encore dépressive, mais la déprime est clairement installée dans ma tête. Je vis presque constamment dans un petit cocon. Un petit habitat fait exclusivement de couvertures, de séries télé et de maïs soufflé.

Il y a deux semaines, je parlais de fuir. Du fait que j’avais envie de partir en voyage pour éviter mon quotidien. Ça, c’est le côté physique de la fuite. Mais en ce moment, c’est plutôt une fuite psychologique que j’expérimente. Je tente par divers moyens d’oublier la réalité. J’enchaîne émission après émission dans le but d’oublier que j’ai environ cinq romans d’école en retard et que la semaine d’examen est dans moins de quinze jours. Je fais semblant que tout va bien et sérieusement, je me crois. La technique que j’utilise pour ne pas paniquer, c’est de ne pas y penser du tout.

Bien sûr, des fois, j’ai envie de me prendre en main. J’enlève mon pyjama, je quitte mon sous-sol et je m’installe bien droite avec un livre à la main. Mais chaque fois que je commence à prendre sur moi, je me sens fatiguée, épuisée. Et c’est toujours à ce moment-là que je décide de faire une nap. Je me dis que je vais me sentir mieux et surtout, je vais avoir plus de facilité à me concentrer… et je me réveille trois heures plus tard en me demandant qui je suis. Grave erreur.

Ça me donne le feeling que c’est un cercle vicieux. Oui, je sais comment me sortir de ce cocon douillet, mais je suis trop lâche pour me botter le derrière. J’suis bien chez moi. Les yeux rivés sur la télé. Je grignote mes émotions. Je mets mes études en péril. Je sens que mon cœur veut flancher, mais je continue de détourner son attention. Je ne sais pas trop jusqu’où je peux aller dans mon déni. Et en même temps, j’ai envie de me secouer avant qu’il ne soit trop tard. J’ai envie de me réveiller de ma très longue sieste de récupération et de me ressaisir.

Je sais que je vais en être capable, je ne sais juste pas quand exactement.

Demain, peut-être.

Par Émilie Lalo

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