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Le jour où elle a décidé que c’était fini, elle et moi, j’ai eu l’impression que j’venais d’tirer sur la barbe du Père Noël.
J’suis tombée de haut, haut, haut. Je croyais plus en rien.
Je n’avais plus envie d’manger, plus envie d’rire, plus envie de donner, plus envie d’aimer.
J’étais aussi brisée que 2020.
J’me disais que ça ne servait à rien, qu’une prochaine relation serait comme d’essayer de pelleter un parking de Costco avec une cuillère : c’était perdu à l’avance.
J’voulais garder mon cœur pour moi. Il allait me glisser entre les mains d’personne, rester intact, casser nulle part.
Je l’ai emballé de papier bulle pour le garder en sécurité.
Sauf que c’est ça, l’affaire!
Avouez que c’pas évident de s’empêcher d’faire éclater des p’tites bulles avec nos doigts, d’temps en temps!
Si satisfaisant!
Fait que l’temps a passé, et l’cœur se déballait doucement.
Y’avait envie d’s’emballer, autrement.
J’recommençais tranquillement à l’entendre battre pour moi-même. Deux ans plus tard, c’est mon amoureuse qui l’écoute en s’endormant sur moi l’soir.
C’qui devait arriver arriva!
J’suis tombée en amour avec ses beaux grands yeux verts, sa sensualité, sa pensée. Elle, au grand complet.
J’disais que j’n’allais plus aimer et me v’là que j’aime fort.
J’peux pas donner à moitié, jamais.
Mais je n’ai plus envie d’me faire des attentes.
J’me donne la chance de vivre une belle relation et, même si ma blonde est ultra gaffeuse, j’la laisse tenir mon cœur.
Date de péremption ou pas, c’correct de vouloir s’garder un casque, au cas où. Mais fonce pleinement!
Tu devineras pas l’reste.
C’que j’dis, c’est que tu peux encore aimer.
Révisé par Amélie Carrier