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J’ai fait du covoiturage

J’ai dernièrement, et pour la première fois, fait du covoiturage pour me déplacer. Mise en contexte : je n’ai pas de voiture et j’ai déménagé dans une ville à plus de deux heures de la maison familiale. Fa’que un petit lift des parents, ça ne fonctionne pas vraiment.

Je me suis donc ajoutée à un groupe Facebook de covoiturage sur lequel n’importe qui – faisant partie du groupe – peut publier une offre ou une recherche de transport.

Au début, je n’étais pas la plus enjouée, on dirait que ça me gênait, je n’étais tout simplement pas à l’aise. Je regardais pour l’autobus voyageur et le prix m’a rapidement convaincue que j’étais mieux de piler sur ma gêne.

Je regarde sur la page et, au moins, j’ai le choix; il y a beaucoup d’offres qui concordent avec mon besoin. Je fais une petite sélection et je stalk les offrants. Et plus je regarde, plus je sombre dans un esprit négatif et que je me dis « Maudit, cette personne-là peut être bien smatte pis toute, mais c’est peut-être quelqu’un avec qui je n’ai rien en commun… » T’sais, j’ai quand même 2h30 à faire assise à moins d’un mètre de cette personne.

Pis 2h30, ça peut être long quand tu n’as rien à dire. Pis ce jour-là, je n’avais pas le goût de socialiser. Surtout pas avec un inconnu. Donc j’étais juste négative à l’idée de faire du covoiturage.

Finalement, arrivée au point de rendez-vous, je vois la personne avec qui je dois embarquer, souriante et accueillante et toutes mes « craintes » se sont enfuies. Et son char sentait bon. Ça, j’avais vraiment peur que le contraire arrive : un char qui pue. 2h30 dans un char qui pue, c’est long.

Et à mon grand étonnement, on a parlé tout le long sans arrêt. D’autres personnes ont aussi embarqué et nos conversations étaient très intéressantes.

On a échangé sur le sport pour commencer, en passant par le végétarisme, les villes québécoises, la nature et les changements climatiques, les élections municipales, jusqu’à la légalisation de la marijuana. Des conversations que je n’ai même pas avec mes amis les plus proches, je les ai eues avec des étrangers que je ne reverrai plus jamais de ma vie (probablement).

En sortant de l’auto, je me sentais presque grandie des débats que nous avons eus.

Leçon de cette histoire : l’inconnu peut parfois faire peur, mais il peut être tout à fait et agréablement surprenant.

Source de la couverture

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