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J’adore les matins

J’aimerais ça qu’on se coince dans un matin. Qu’on se fige dans le blanc des draps.

Toi, moi, lui, elle, nous, pis même le chat.

J’aimerais ça que tu transformes ton pénible en paisible.

J’me lève toujours trop tôt pour l’heure à laquelle je dois être à l’ouvrage.
J’aimerais ça que tu l’essaies. Toi, elle, lui, vous, pis même le chat.

Pourquoi aussi tôt?

J’aime pas ça me presser.

On passe nos journées à être en retard, à être dans le jus, à être stressé. Si le soleil prend quelques heures à se lever, on peut ben faire pareil. J’ai décidé de transformer mes matins de semaine en matin de week-end.

J’ai délaissé le café ingurgité, les cheveux entremêlés, le transport serré pour le calme de la grasse matinée.

Parce que la grasse matinée, c’est pas nécessairement de se lever tard. C’est plutôt de prendre le temps de se lever. Une étape à la fois, une paupière après l’autre.

Personne naît réellement lève-tôt; on le devient dès qu’on y goûte.

On cherche toujours un moyen de se calmer, un havre de paix réconfortant. Il est disponible à tous les jours, accompagné d’une rosée beaucoup plus douce que le vin que tu bois la fin de semaine.

Ce calme-là, y’est pas comme les autres. La vapeur des rêves des gens qui sont encore endormis est particulièrement apaisante. Le matin, t’es à ton naturel; y’a rien qui s’est passé encore pour changer ton état.

Pendant quelques petites heures, on est tous dans le même mood. On a pas encore mis notre masque de société. On a pas encore croisé le boss qui fait chier, la fille qu’on jalouse ou la banalité d’un boulot qu’on aime pas tant que ça. La seule chose qu’on a croisée, ben, c’est nous-même.

Pis on réalise à quel point on s’entend beaucoup mieux avec le p’tit nous quand on est en tête-à-tête avec lui. Quand y’a pas de pression sociale ou de contexte tourmenté. Juste le silence pis notre pensée endormie.

J’adore les matins. J’t’aime quand t’as l’air endormi pis que tu te caches dans ton gros foulard parce qu’il fait frette. J’aime ça quand t’es calme. J’aime ça quand je suis calme. J’aime ça me promener avec un soleil qui prend tranquillement son tour de garde pour laisser la nuit à Morphée. J’aime le gazon humide qui mouille mes souliers pour le reste de la journée. J’aime la p’tite toune douce de Jason Mraz qui passe à la radio. J’les aime, tes yeux bouffis pis ta voix rauque. Pis on parlera même pas du sourire que tu m’adresses quand tu me croises pour la première fois de la journée.

Tout ça m’apaise.

Pis y’a pas meilleur moyen de commencer la journée qu’avec un shooter de douceur.

Je veux prolonger la légèreté du réveil jusqu’à ce qu’elle passe le relais à la folie du soir et jamais m’arrêter à l’ennui des après-midis.

Par Amélie Savard

Marie Lortie Côté

Source photo de couverture : Unsplash

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