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Aujourd’hui, 17 août, c’est la journée nationale des friperies, et à la Fab, on est plus que content.es de la célébrer!!! L’équité, la réduction de la consommation de masse et l’environnement sont des éléments auxquels nous portons une grande importance. Trois de nos collaboratrices se sont réunies pour décrire leur amour pour les fripes qui ne cesse de grandir. Voici donc leur témoignage, une sorte d’ode à la vente de seconde main.
Audrey
« On part-tu faire une tournée des friperies? » est devenue une de mes phrases préférées. Il n’y a pas si longtemps, j’ai développé un amour profond pour ces endroits. J’ai une fervente passion pour la mode depuis bien longtemps qui m’amène toujours vers les magasins. Quand j’étais au secondaire, je pouvais passer des heures dans un centre d’achat. Un endroit que je trouvais si magique pour tout ce qu’il proposait.
Plus je vieillis, plus je m’informe. Et plus je m’informe, plus ma vision magique rétrécit. Je vois maintenant la réalité des choses qui m’entourent et parfois, cela me laisse perplexe. Un des éléments qui me frappe est justement lié à l’industrie du vêtement. Je réalise que cette industrie est plus « pervertie » que je pensais. En effet, les statistiques et les scandales qui éclatent m’apparaissent maintenant comme des sons de cloche. Selon une recherche de la Fondation Ellen MacArthur, la production de vêtements a doublé pendant les 15 dernières années. (source) De cette surproduction, seulement 1% des pièces sont recyclées et transformées en de nouvelles. (source) Parfois, les vêtements sont même brûlés par certaines compagnies haut de gamme pour ne pas passer en solde. De cette manière, les grands de ce monde gardent leur prestige…
Ces informations me donnent de plus en plus envie de réduire mon empreinte écologique, et c’est pourquoi je magasine dans les friperies. On va se le dire aussi, c’est un des seuls endroits où l’on peut trouver des vêtements vintages à bas prix. Des vêtements qui ont traversé les âges et qui sont faits avec des tissus de qualité.
Vivement les friperies!
Mary Lynn
Je magasine dans les thrift shops depuis environ 17 ans. J’voudrais pas me vanter, mais je pense que je suis rendue pas mal bonne pour dénicher des trucs nice et originaux. Bref, en cette journée nationale des friperies, je ne pouvais pas passer sous silence mon amour du thrift. Voici donc les 3 raisons principales qui font que J’ADORE magasiner dans les friperies, autant pour les vêtements et accessoires que pour les meubles.
1. L’originalité et l’unicité des items
C’est pas compliqué, chaque item est UNIQUE. Y’en a pas deux pareils. C’est tellement excitant de tomber sur une pièce que tu sais que PERSONNE d’autre ne peut/va avoir. C’est ça, la beauté du thrift. Je te dirais que je n’ai presque plus de plaisir à acheter des choses neuves. Bon OK, peut-être les sous-vêtements, haha! Je rigole, mais sérieusement, c’est tellement plus satisfaisant de tomber sur une pièce dans une friperie. Y’a quelque chose qui relève du hasard et de la chance aussi, comme si l’item X était là juste pour toi! En plus, c’est pas mal la seule façon d’avoir du « vrai » vintage avec les coupes et les tissus de l’époque (souvent fait au Canada!).
2. La planète
Ce n’est un secret pour personne, l’industrie du vêtement est la deuxième plus polluante au monde. Je pense sincèrement que magasiner dans les friperies est le meilleur moyen de contrer les effets négatifs du fast fashion! Be sustainable!
3. Les prix
Évidemment, les prix sont ridiculement bas comparés aux prix des items neufs. Alors, pour quiconque cherchant à faire attention à ses sous ou à faire des économies, le thrift est clairement une bonne solution!
Pour toutes ces raisons et bien plus, je t’encourage fortement à visiter une friperie ou un bazar aujourd’hui et le reste de l’année!!!
Anaïs
Dans les années 90, c’était la mode des meubles en mélamines, des décorations éclectiques, des tapis vert peppermint et des fleurs en plastique (tout ce qu’il y a de plus faux). Mes parents ont adopté cette tendance jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que
- C’était laid
- C’était sans âme
- C’était sans histoire
1998 – Nouvelle maison, nouvelle décoration. C’est à ce moment que la quête des antiquités a commencé. Sillonnant les routes du Québec à la recherche de lacs pour faire voguer notre bateau, nous arrêtions à TOUS les antiquaires qui croisaient notre chemin. Au fil des années, la maison s’est transformée en une œuvre d’art qui a toujours suscité les commentaires d’admiration des visiteurs, mais surtout de mes amis, pour qui c’était très différent de ce qu’ils voyaient dans leur quotidien.
Arriva mon tour de quitter le nid familial pour l’université. IKEA style – t’sais, l’étudiante pauvre qui pense que IKEA c’est la vie et que c’est du solide (lire ici que t’es chanceux.se si ça toff 5 ans!). Au fil des années, j’ai compris ce que mes parents ont fait et qui faisait d’eux des gens avant-gardistes dans les années 90 : donner à son quotidien une raison d’être, une raison de vivre.
2018 – Achat de condo. Passant au Village des Valeurs, au Emmaüs, à l’Armée du Salut, aux Ressourceries (Mention à Coaticook et Magog), aux Ateliers de la Pente Douce, au Marché Underground et aux divers antiquaires croisant ma route, j’ai réussi à me créer un chez-moi à l’image de ma personnalité. Un chez-moi que je dirais à 85 % thrifted, coloré, mais surtout qui transparait une joie de vivre.
Donc, merci à mes parents de m’avoir mise sur le droit chemin, votre créativité me permet de me sentir épanouie dans ma nouvelle demeure (et surtout, merci à mon père de refaire les meubles que je lui apporte en cachette!).
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