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Frida Khalo, Diego Rivera et le modernisme mexicain

La découverte d’une artiste, mais avant tout la découverte d’une femme. Plutôt fervente d’art figuratif en tant qu’amatrice plutôt qu’en tant que connaisseuse, je consulte occasionnellement la programmation des musées afin de connaître les expositions du moment. Cela me permet de découvrir s’il y a des peintres que j’affectionne, mais également s’il y a des artistes que je ne connais pas encore et qui piquent ma curiosité. C’est ce qui s’est passé avec l’exposition Frida Kahlo, Diego Riviera et le modernisme mexicain, présentée au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), à Québec. Je connaissais Frida de nom et de renommée, et j’avais en tête un ou deux de ses autoportraits les plus connus, mais rien de plus. C’était donc l’occasion rêvée d’en savoir plus.

L’exposition est divisée en trois salles, la première étant consacrée à l’œuvre de Diego Rivera, artiste déjà reconnu lorsqu’il rencontra la jeune Frida de 20 ans sa cadette. La seconde salle est dédiée à Frida elle-même et contient notamment plusieurs de ses autoportraits, tous porteurs d’une forte symbolique pour qui y porte attention. C’est donc dans cette salle que j’ai eu le plaisir de découvrir l’art, mais également l’histoire et la personnalité de cette grande femme à travers son art et ses photographies.

Frida est née au Mexique au début de 20e siècle. Dès son jeune âge, elle souffre de poliomyélite. À 18 ans, elle est également victime d’un grave accident d’autobus qui la laissera avec des séquelles permanentes dont une douleur lombaire chronique et l’incapacité d’avoir des enfants. Alors qu’elle était destinée à devenir médecin, elle abandonna ses études pour devenir artiste après que sa mère eut installé un chevalet suspendu au-dessus de son lit. C’est ce qui lui permit de peindre pendant sa première convalescence. L’art devint alors pour elle un moyen d’exprimer sa souffrance, sa solitude, sa culture, sa vision du monde féministe et non conformiste et la place centrale que son mari Diego occupe dans sa vie malgré leurs nombreuses disputes et séparations. Elle ose aborder des sujets très personnels tels qu’un avortement et c’est ce qui rend son œuvre si intime. C’est aussi ce qui donne envie de connaître la femme derrière les autoportraits.

La troisième salle de l’exposition aborde plutôt le modernisme mexicain et présente d’autres artistes contemporains de Frida, ce qui nous donne un coup d’œil plus large sur l’art mexicain de cette époque, souvent axé sur la valorisation de la culture nationale, des traditions locales et culturelles, des thèmes également au cœur de l’œuvre de Frida.

L’exposition se conclut par des photographies de la dernière année de vie de Frida, alors qu’elle doit subir de nombreuses et douloureuses opérations au dos et qu’elle doit porter des appareils orthopédiques dont un encombrant corset de plâtre. Malgré la douleur et ses limitations, Frida continua à peindre jusqu’a à la fin et c’est dans son lit qu’elle assista à son premier et dernier vernissage solo.

Alors qu’elle a vécu dans l’ombre de la renommée de son mari de son vivant, c’est maintenant elle qui est devenue une icône de la culture mexicaine. L’audioguide, pouvant être téléchargé et écouté à même les appareils mobiles des visiteurs, ajoute une dimension supplémentaire aux nombreux textes accompagnant les œuvres. Bien que l’exposition tire à sa fin, j’espère avoir piqué votre curiosité pour cette grande femme qui marqua, à sa façon, la culture mexicaine du 20e siècle.

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