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Hashtag c’est ben cute tout ça et la vague d’empowerment reliée à la médiatisation de l’image de la femme indépendante qui peut « TOUT » faire, mais wooooooo. Je suis la première à défendre le fait que ton genre (et le fait de s’identifier à un femme, dans mon cas) ne devrait jamais définir ce que tu peux ou ne peux pas faire, que les femmes peuvent gérer mille et une choses et que cette réalité de girlboss est, à quelque part, très inspirante. Cela dit, je ne pense pas que « tout gérer » soit sain. Je ne pense pas que « tout gérer » soit une bonne idée. La pression individuelle et sociale derrière les ovations qu’on offre à ces femmes qui sont des « machines de guerre » crée désormais un malaise chez moi. J’ai envie de parler de l’envers de ce mode de vie. Et si même les « machines » avaient besoin de vacances…
OK… oui!
À des fins purement informationnelles, je précise ceci : la culpabilité reliée au fait de ne « rien faire » quand on fait TOUJOURS quelque chose est comme Voldemort. Personne ne prononce son nom, mais on sait tous qu’on ne pourra pas vivre en paix tant qu’on ne l’achèvera pas. Cette épée de Damoclès de l’infamie peut sérieusement ruiner des nuits de sommeil, des ongles et bien des tentatives de repos. Imagine si, en plus d’applaudir ces femmes qui escaladent l’Everest, on en faisait autant pour celles qui choisissent de prendre une pause. Féliciter l’écoute de soi et ainsi atténuer la pression et la crainte de « ne pas faire assez »… c’est OUI!
OK… non!
À des fins purement éducationnelles, je dirai ceci : la vie ce n’est pas un concours de qui à l’horaire le plus chargé et le plus de caféine dans le corps. Et donc, le repos n’est pas négociable, je le redis. Au besoin, placer des cases dans ton agenda pour du temps off est fortement suggéré. Des fois, il est important de se rappeler que dans cette quête d’invincibilité, se rappeler de son humanité est vital. Ne pas s’accorder suffisamment (et par suffisamment, je veux dire plus) de temps pour respirer et rien d’autre… c’est non! C’est juste non.
Soyons clair (avant qu’on me pitche des roches, là), je ne débats pas ici de l’aptitude des femmes à faire plus que ce dont elles sont capables. Toute cette force et cette résilience ne sont pas discutables sans sous-entendre des propos que je ne supporte pas. Cependant, je remets en question notre façon de glorifier avidement celles qui empruntent ce chemin, que ce soit de force ou intentionnellement. Alors oui, let’s go les filles! Surpassons-nous! Surprenons-nous! Inspirons-nous les unes les autres à devenir « sans limites ». Mais prudence… sachons prendre soin de nous. Sachons que c’est OK d’en faire moins, de dire non. Tu n’as pas à « mériter » ton repos, tu y a droit.
Toi aussi, fille, t’as le droit à des vacances.