crédits: Noémie Plouffe
On se complimente
Une fois par-ci
Une fois par-là.
On s’apprivoise
Sans savoir où ça va nous mener
Ou peut-être que tu le sais
Peut-être que tu le savais
Ce que ça allait être
Ce que ça allait devenir
Ce que ça allait chambouler.
Me faire croire une journée
Que j’suis assez belle,
Assez fine,
Assez bonne.
Oublier tout le lendemain
Pis r’commencer une fois sur deux,
Une fois sur dix
Les jours où ça m’tente
Les jours où ça t’tente.
S’coller des fois
Oublier d’autres fois
S’donner du temps
S’éviter maintenant.
Maintenant que c’est fait,
Maintenant que c’est dit
Maintenant qu’c’est pu secret.
C’que les gens pourraient dire
C’que les gens pourraient croire
C’qu’on pourrait se dire
C’qu’on pourrait se faire croire.
Tu me voles des clopes
J’te vole les tiennes
Nos paquets étaient pleins
Maintenant, y nous reste pu rien
Rien que des souvenirs
Rien qu’un passé.
Se dévorer
La semaine,
Mais peut-être plus la fin de semaine
Ça en prend pas gros
Juste un réveil
Un mimosa par-ci
Un mimosa par-là
Pis, c’est fait
C’est réglé
La tête dans l’oreiller
S’r’habiller comme si,
Comme si y c’était jamais rien passé
R’commencer encore
R’commencer un peu
Arrêter lentement
Pis, arrêter complètement.
S’perdre de vue
Lentement, mais sûrement
Pis, depuis un bon moment
Perdre nos soirées arrosées
Celles remplies de souvenirs, pis de rire à n’en plus finir
Arrêter de s’inviter
À faire partie de nos aventures
À s’accompagner systématiquement un peu n’importe où
S’éloigner,
Un peu plus chaque jour
Se rapprocher de deux inconnus
Avec un vécu
Se connaître moins qu’avant
Mais plus que maintenant
S’oublier lentement
S’oublier complètement
Par Noémie Plouffe