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Être la grande personne de soi-même

Source : Pixabay

Hey toi,

Depuis longtemps, je tenais à t’écrire un mot, car tu mérites de savoir ce que tu as le droit de recevoir, mais surtout de savoir ce que tu as le droit de ne pas être toujours : la grande personne pour toi.

Si je te dis cela aujourd’hui, c’est parce que pendant trop longtemps, tu as dû être l’unique grande personne pour toi-même. La seule sur qui tu as dû compter pour prendre soin de toi, pour te relever des défis que la vie t’a apportés, car malheureusement, ton entourage t’a rapidement collé l’étiquette toxique de la personne forte. Celle qui passe toujours par-dessus les épreuves rapidement.

Par contre, ce que les gens ont oublié, c’est que toi, tu n’as pas à porter de mains cette « grande personne » pour t’accueillir sur son épaule lorsque tu as besoin de pleurer, que tu ne l’as pas cette personne vers qui te réfugier dans ses bras quand tu as besoin d’un câlin réconfortant parce que tu vis de l’insécurité face à une situation XYZ.

Non, à la place, ce fut plus facile pour eux de se mettre des œillères pour ne pas voir que la « personne forte » que tu es supposée être, bien au fond elle est comme tous les autres êtres humains. Que cette fameuse personne forte, et bien, elle a aussi le droit d’être vulnérable, de sentir qu’elle peut compter sur des gens, comme elle, elle l’a toujours démontré à son entourage.

Au lieu de tout ça, on a préféré t’ignorer, te dire que tu étais juste négative. En quelque sorte, nous t’avons bâillonné sur ton droit de vivre tes émotions. Ça t’a blessé énormément, car tu as cru ces gens qui te disaient que si tu avais besoin, bien tu avais qu’à faire signe. Ce que tu as fait, mais qu’on ne t’a clairement pas donné ce à quoi tu avais droit, toi aussi !

Alors au lieu de continuer à appeler à l’aide, tu as simplement décidé d’arrêter et de retomber dans la spirale de refouler tes émotions, car à court terme cela faisait moins mal que le sentiment d’abandon qui t’habitait de plus en plus, que les questionnements qui te hantaient : à savoir si tu étais importante ou non ne serait-ce que dans la vie d’une seule personne.

Tu sais, c’est tout à fait normal d’en vouloir à ceux et celles qui t’ont ignoré durant ta courte période de détresse puisqu’au moment où tu en aurais eu le plus besoin, et bien, tu as dû être encore cette grande personne pour toi, car tu as dû t’auto-soigner.

Ne t’en veux pas d’avoir besoin qu’on prenne soin de toi, car c’est normal d’avoir besoin d’affection, de ne pas toujours devoir s’auto-guérir, s’auto-aimer et tout autre « auto-quelque chose ». Après tout, nous avons besoin, les humains, de chaleur, d’affection et de savoir que nous pouvons compter ne serait-ce que sur une autre personne que soi.

Avec tout ce que je viens de t’écrire, je peux comprendre qu’encore aujourd’hui, tu te demandes si tu ne dois pas couper les ponts avec ces personnes qui t’ont envoyé des discours contradictoires…

Par contre, au-delà de ces questionnements, rappelle-toi que tu as eu la chance d’avoir de nouvelles personnes dans ta vie qui, au-delà de ton sourire, ont vu ta détresse dissimulée sous tes cernes. Ces cernes qui trahissaient une ✗ième nuit d’insomnie, de cauchemars, de larmes, etc.

Au début, je sais que cela t’a fait peur, mais ce n’était pas de leur faute. N’étant plus habituée, tu avais peur que ce soutien ne reste pas. Tu avais surtout peur de déranger, peur que tu te sentes encore chronométrée dans ton besoin d’être entendu, car trop souvent on t’a fait le coup.

Trop souvent nous t’avons dit « j’ai un truc à finir. Je te rappelle dans 5 minutes ». Étrangement, ce 5 minutes, il dure depuis des mois. Mais, tu es tellement habituée à cela aussi, qu’au bout du compte, tu as décidé de camoufler ce mal au lieu de l’exprimer, car à quoi bon… tu es une grande personne après tout.

Une grande personne qui souffre de solitude, qui se demande si un jour elle pourra avoir droit ne serait-ce qu’à ceci : pouvoir souffler un peu en s’appuyant sur l’épaule de quelqu’un, en n’ayant même pas à demander pour recevoir un câlin si fort que tu en as le souffle coupé, mais l’âme remplie d’amour !

Alors, toi, la « grande personne », n’aie plus peur et donne-toi le droit d’avoir besoin qu’on prenne soin de toi.

Révisé par Mona Saint-Pierre

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