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Être hypocondriaque

J’ai longtemps feint de me l’admettre, moi, la fille tough. Celle qui se vante de son ossature de béton, qui n’a jamais cassé malgré les nombreuses circonstances où ça aurait pu arriver. Celle qui a des poignets, genoux et cankles (aka des chevilles extra #chunky. Quelle damnation!) aussi massifs que son père et son chum, sans pourtant être grosse. Celle qui rit de sa sœur qui fait des bleus sous l’impact d’une simple pichenotte, alors qu’il faut vraiment que ça fesse fort pour que j’aie l’ombre d’un brun. Celle qui a très peu de tolérance envers les petites natures, les plaignards, ceux qui se rendent intéressants avec leurs innombrables maux. Il faut dire que je prends mon mal en patience, et que des fois, je devrais plus écouter mon corps, ralentir mon rythme de vie, soigner mes tensions cervicales. Mais cela n’a rien à voir avec mes épisodes tirés par les cheveux.

C’est à la suite d’un tout récent épisode d’une absurdité monumentale, à ma sortie de la douche, que j’ai été en mesure de m’avouer à moi-même, et maintenant à vous, fidèles Crépus, que j’ai des tendances hypocondriaques qui frôlent le ridicule. Trop d’imagination, sans doute. Après une vie de manque de tolérance envers ceux que j’ai trop vite qualifié de faibles de par leur hypocondrie, Karma me prouve une fois de plus que c’t’une bitch.

Fait que j’avais une graine noire collée, ben collée sur mon pied en sortant de la douche. Encore plus agile qu’un olympien en trampoline, j’ai immédiatement sauté à la seule conclusion envisageable : une tique. Une cristie de tique qui allait me transmettre la maladie de Lyme. Jamais n’aurais-je du me rouler allègrement dans le gazon avec mes chiens, quelques heures plus tôt. Doctissimo était évidemment là pour me rappeler que des complications neurologiques ou cardiaques étaient dans la mire.

Respiiiire, expiiiiire. Réfléchis tant bien que mal à un autre scénario possible.

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Et là, ça me frappe. La chose collée sur mon pied n’était rien d’autre qu’un pépin de kiwi issu de mon exfoliant naturel.

Si seulement c’était la première fois que mon imagination partait en cavale… ben non, y’a aussi la fois où mes menstruations ont débuté avec un énorme caillot de sang (sorry guys, je n’avais pas de manière moins dégueue de le dire). Persuadée que j’avais fait une fausse couche, et incertaine si le fœtus/bébé en devenir était en vie au fond du bol, je suis tombée dans les pommes dans ma cabine de toilettes aux halles de Ste-Foy, les culottes aux genoux.

Mon ambulance privée (ma mère) est venue me chercher en mode alerte pour m’amener à l’hôpital. Finalement, j’avais rien à part des osties de grosses menstruations.

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Je pourrais continuer encore longtemps. Mais ça risquerait de tomber dans le overshare. Déjà que je nous trouve intimes pas mal.

Mieux vaut le prendre en riant et apprendre à respirer avant de tirer des conclusions maladives, ou pire, se rendre sur Google. En parler aide. Souvent, l’expression incrédule des gens à l’égard de votre état d’urgence exagéré (parce que oui, si vous êtes comme moi, c’est souvent exagéré : Étape 1, reconnaître ce fait) vous donne un bon indicateur.

Autre cue que j’ai à vous suggérer : évitez TVA Nouvelles et les histoires à coucher dehors de façon générale. Moins votre cerveau aura de référents bidons dans sa tête, mieux vous vous porterez.

Y’a toujours l’option de divertir les infirmières d’Info-Santé (8-1-1) aussi, si vous vous retrouvez seul au moment de la « crise ». Elles sont bien rassurantes! Je me rappellerai toujours de cette fois où une préposée m’a tendu une oreille attentive alors que j’étais dans un bain de bicarbonate de soude à essayer de la croire quand elle me disait que je n’allais pas mourir de ma vaginite.

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