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Source: Burst
As-tu déjà eu l’impression de sentir, certains jours, que tu étais en dehors de tes chaussures et d’autres où tu as eu, au contraire, l’impression que tout coulait de soi ? Tu vas me dire « bien sûr, nous avons tous de bonnes et de mauvaises journées. » Mais, en fait, quand tu as ce genre de sentiment, ce n’est pas du hasard : c’est souvent ta boussole interne qui t’a parlé, ton intuition. Je te mentirais si je te disais que l’intuition a un mode d’emploi à suivre de « A à Z » et bingo ! Tu réalises tes rêves. Quand on la suit, elle nous enrichit d’expériences qui nous permettent de grandir… si on est attentifs aux signaux envoyés par la vie. Dans cet article, je te donnerai quatre conseils pour atteindre ce fameux « x » qui nous aide à tendre au bonheur. Je parsèmerai cet article de mon témoignage, étant donné que l’intuition a souvent su guider mes pas. Cette intuition que je nourris d’introspection depuis 2016, année où j’ai commencé à suivre des cours basés sur la méthode pleine conscience. Avec le recul, j’ai ainsi pu faire plusieurs constats sur moi, dont ce que je ne veux absolument plus vivre dans ma vie et, lentement, mais sûrement, je sens que j’apprends ce que je veux.
Ne t’oublie pas
Le maître de ta barque, c’est toi et toi seul.
Du plus jeune que je me souvienne et jusqu’à l’aube de ma vingtaine, l’important dans ma vie n’était pas mon bonheur, mais celui des autres. Comme plusieurs, je ne me connaissais pas, mais surtout, je ne me respectais pas : tant que je pouvais faire rire, sourire quelqu’un, le consoler, l’aider, peu importe que ce soit à mes dépens, mon but était de « sauver » le plus de gens possible. C’est se donner beaucoup d’importance, tu me diras, mais surtout, c’est une pression énorme à porter sur ses épaules, car, après tout, pouvons-nous agir pour quelqu’un d’autre que nous-mêmes ? Non, nous ne pouvons que soutenir notre entourage, mais à moins d’être parents ou tuteurs à charge, nous ne pouvons agir pour un autre. Ça, je le comprends depuis peu. L’introspection que j’ai faite ces dernières années, entre autres avec la pleine conscience, m’a aidée à mieux saisir le triangle de la souffrance de Karpman, c’est-à-dire la relation qui peut exister entre deux personnes qui s’interchangent les rôles de bourreau, de victime et de sauveur.
Ma quête sur moi et mon art
C’est seulement à 21 ans que j’ai réalisé qu’on ne pouvait pas vivre que pour les autres : la réalité m’a rattrapée. Sans rentrer dans les détails, j’ai été manipulée, en 2010, par un charismatique garçon, amoureux des lettres comme moi, et qui me charmait par ses idées de grandeur et ses discours passionnés. Dans mes moments de solitude, mon seul refuge était ma plume qui était, selon mon instinct, ma meilleure amie. En créant des personnages, des univers, des histoires, toutes les émotions que je refoulais pour laisser les autres vivre en « paix » pouvaient sortir dans mon art. D’ailleurs, ensemble, nous partagions notre passion littéraire; lui aussi utilisait l’écriture comme catharsis [1]. C’était un garçon troublé et troublant que j’aimais autant que je voulais « sauver » de l’enfer qu’il avait soi-disant vécu dans son passé (et que je pouvais lire dans sa poésie). En échange, je me disais qu’il acceptait de sortir avec moi malgré mon handicap visuel et qu’il « m’aiderait » à exprimer mon art malgré mes contraintes de naissance… C’était faux. Avec le recul, je dois avouer qu’il ne l’acceptait pas du tout, ni rien de moi : dans ses discours et dans nos moments de jeux théâtraux (on adorait l’improvisation !) et littéraires, il me dénigrait sans cesse en s’adressant à moi ou en parlant de moi aux autres, comme si je réussissais à m’en sortir dans la vie que grâce à lui… J’avais tendu une perche à ce manipulateur narcissique en ne me respectant pas. C’est seulement quand il a commencé à s’en prendre à mon intégrité physique que j’ai ouvert les yeux. « Fuis ce bourreau, tu mérites le bonheur toi aussi, il rit de ta gentillesse. », me disait une petite voix dans ma tête. Ce garçon, je l’ai laissé en 2011… et plus jamais je n’ai voulu revenir en arrière. Plus jamais je n’ai renié mon instinct, plus jamais je ne veux être la victime de quelqu’un ou le « sauveur » d’un autre. Restait qu’avec cette rupture, cet homme avait éteint une partie de ma flamme pour l’écriture…
N’oublie jamais que même si quelqu’un essaie de te faire croire que tu mérites ton sort, la seule personne qui a le dernier mot et qui vit ta vie, c’est toi. Tente, au mieux, de la rendre le plus agréable et apprends de tes expériences pour devenir la meilleure version de toi-même.
Sois doux envers toi, pardonne-toi
Sois ton meilleur ami
Le juge le plus sévère dans notre vie, c’est nous-mêmes. Qui d’entre vous n’a jamais eu l’impression que de « se choisir » était égoïste ?
Quand j’ai commencé à « penser » à moi, une autre voix à l’intérieur de moi est donc venue se chicaner avec mon instinct : mon ego. Mon ego voulait que je performe, voulait que j’étudie un métier qui subviendrait bien à mes besoins, voulait que je fasse comme tout le monde, mais faire « comme tout le monde », n’était-ce pas ce que je ne voulais plus, c’est-à-dire m’oublier au détriment de quelqu’un ou d’un idéal qui n’était pas le mien ?
Mes études
Mon ego voulait que je devienne professeur de français ; mon intuition voulait que je devienne réviseure, rédactrice et romancière. En suivant mon intuition, j’avais réussi à me brancher dans un programme à l’université qui m’a beaucoup plu et qui m’a permis de m’épanouir. Quand j’ai été diplômée en 2016 en Langue française et rédaction professionnelle, concentration en création littéraire, ce fut une autre histoire, j’ai eu beaucoup de mal à me placer, à un point tel que j’ai commencé à douter de mon choix… À Québec, pendant mon parcours, j’avais rencontré une femme avec qui je partageais mon amour littéraire, mais qui était beaucoup plus respectueuse de ma personne et avec qui j’ai sorti cinq ans. Dans cet épisode de ma vie, j’ai beaucoup appris de cette personne, dont qu’il n’existait pas de plan parfait pour « réussir » sa vie, mais qu’il existait plusieurs voies : il suffisait d’emprunter celle qui nous convenait le mieux.
Oui, j’avais mon diplôme en poche, mais qui me disait que j’étais obligée de travailler au gouvernement ou dans un bureau pour un employeur pour réussir dans la vie ? Mon insécurité, l’insécurité des autres ? Mon ego ?
Ne laisse pas les expériences dans ta vie, difficiles ou faciles, te décourager. Essaie d’en retenir la leçon qu’elles t’ont apportée. Comment ? En prenant le temps de s’observer et en usant d’une bonne dose d’humilité. Bref, je t’invite à apprendre de tes bons et mauvais coups et à tenter, au mieux, de ne pas répéter ce qui ne te convient pas ou plus.
Essaie et avance
Tombe et relève-toi
Il faut apprendre à se permettre d’essayer, même si nos habitudes peuvent paraître confortables. J’ai fait une action qui me surprend encore moi-même : j’ai ouvert mon entreprise en rédaction et révision du français en 2018. Les gens autour de moi me disaient que ce ne serait pas facile, que je ne devrais pas m’embarquer là-dedans. Je dois reconnaître que se lancer en affaires n’est pas une mince… tâche. Même si c’est la voix de mon intuition qui m’a soufflé à l’oreille de me lancer en affaires, est-ce que tout a été parfait d’un coup ? Bien sûr que non ! Pas de formule magique dans la vie…
Les bonnes nouvelles sont souvent des prix cachés !
J’ai déjà, comme jeune entrepreneure, quelques épreuves à mon actif, mais c’est en essayant qu’on apprend, non ? De plus, après que j’ai dû poursuivre mon premier client aux petites créances pour être payée, je me suis associée avec une de mes bonnes amies qui était ma sous-traitante, à l’époque, sous le nom de Paquin et Carrier Révision. Nous formons une belle équipe qui, à ce jour, existe toujours. Malgré les hauts et les bas de ce choix de carrière, je vois cette expérience comme un bel accomplissement.
N’arrête pas de suivre ton intuition aux premières embûches, derrière les épreuves, se cachent souvent les bonnes nouvelles si on est attentifs aux signaux de la vie. Sois attentif à ce que tu ressens.
Planifie, puis lâche prise sur le résultat
Visualise-toi dans la vie de tes rêves. Chaque petit geste au quotidien compte.
Il existe autant de « vérités » que de gens sur terre… J’ai fini par comprendre que la « vérité », TA vérité, c’est toi qui la bâtis, pas à pas. C’est après huit modules de pleine conscience et quelques épreuves dans la vie qu’à la veille de mes trente ans j’ai réalisé ça…
Depuis un an, je fais des visualisations en regardant un tableau sur lequel j’ai placé des images et des phrases positives qui représentent pour moi mes buts idéaux, je prends soin de moi en méditant, en faisant de l’exercice, en essayant d’équilibrer ma vie au mieux entre mon temps professionnel, personnel et relationnel. Je ne pense pas avoir la règle d’or du bonheur, mais je sais maintenant que rien n’arrive pour rien. Même le confinement m’a appris à apprivoiser ma solitude et à ne plus mettre mes projets, d’écriture entre autres, de côté par peur d’être différente… Soutenue, et non sauvée, par de nouvelles connaissances que je me suis faites sur le net et de ma bonne volonté, je suis en train de finir d’écrire le roman que je mets de côté depuis trop d’années. Plus jamais je ne mettrai mon bonheur dans la poche de quelqu’un d’autre.
Je te souhaite de faire les mêmes constats et de mettre le cap vers ton « x ». Chaque pas, aussi « imparfait » qu’il soit, est nécessaire pour l’atteindre, mais l’important, c’est de ne jamais abandonner.
[1] PSYCHOLOGIE – En psychanalyse, libération émotionnelle liée à l’extériorisation de souvenirs longtemps refoulés d’évènements traumatisants. (Antidote)