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Et toi, le saumon transgénique, ça te choque-tu?

Il y a un peu plus d’un an, les ouï-dire d’élevages de saumons transgéniques en Amérique du Nord se rendaient à mes oreilles de fille déjà méfiante envers l’univers des OGM, en raison des informations et questionnements mis en lumière ICI. Ma première réaction fut : ark! Surtout que je venais d’écouter X-men, qui, en toute franchise, exploite de manière beaucoup plus attirante l’idée des mutations génétiques. Mettons que de contrôler les éléments, c’est pas mal plus bad ass que d’être un saumon de l’Atlantique injecté de gênes de saumon chinook afin d’atteindre plus rapidement sa maturité, pour se faire bouffer plus vite, et ainsi accélérer la chaîne de consommation excessive.

Je me suis demandé : « Si nous sommes rendus à créer des animaux mutants en jouant avec des gènes… où sera la limite? » C’est jouer avec le feu pas mal beaucoup, je crois. L’ambition capitaliste ne connaît pas de fond et passera par tous les moyens possibles pour répondre à la demande, et ce, à moindre coût. Au y’able l’éthique si une grosse corporation a le moyen de se remplir les poches de fric. « What else is new? », me répondrez-vous.

Grâce au film Okja, une production de Netflix sortie tout récemment, j’ai réalisé que je ne suis pas du tout seule à questionner les non limites du capitalisme, de la cruauté animale, de l’avarice et des OGMs. Pour ceux qui ont déjà visionné cette œuvre cinématographique, ou ceux qui s’empresseront de le faire suite à la lecture de cet article, est-ce vraiment si loin de notre réalité actuelle que d’envisager la création d’un super-cochon OGM en laboratoire? Sérieux, j’en ai des frissons.

Revenons à nos saumons. J’étais ravie de voir que du Devoir au Huffington Post, la situation du saumon transgénique nouvellement arrivé sur nos tablettes a semé l’alerte au sein des médias de tous genres… pas seulement au sein des écologistes trop souvent (à tort) l’objet de moqueries.

Plusieurs paliers de la situation poissonneuse sont matière à indignation. D’une part, ce dit saumon est vendu sans être étiqueté OGM. Les instigateurs de ce produit alimentaire seraient-ils inquiets d’un boycott dans la mesure où ils devraient faire preuve de franchise à l’égard du consommateur? D’autre part, les Canadiens ont l’honneur d’être les premiers cobayes; aucun autre animal transgénique n’a été mis sur le marché dans le monde avant, genre, là. Finalement, les produits OGMs existent sur le marché depuis environ 25 ans, depuis la durée de ma petite vie, seulement! Je nous trouve ambitieux pas mal. 25 ans, c’est très peu de temps afin d’accomplir des études scientifiques rigoureuses à savoir s’il y a des impacts à long terme sur la santé humaine. D’ici là, plusieurs se plaisent à dire que non, il n’y en a pas. Déjà que nous savons que, d’un point de vue environnemental, les ravages des organismes génétiquement modifiés ne sont plus à prouver, ça devrait être assez pour nous conscientiser dans nos choix, non? Des fois, j’ai l’impression qu’une minorité seulement se souvient que cette planète qui nous héberge est digne de respect.

Ceci dit, je m’adresse à vous, les gens de la génération Y; est-ce que ça vous fait quelque chose de nous savoir tous une grosse gang de rats de laboratoire?

Je boycottais, et je boycotterai encore!

Photo de couverture : source

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