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Tu attends celui que tu crois que je suis.
Tu m’attends.
Tu m’attends là où je ne suis pas et pourtant je suis tout près. Si près, mais si loin du même coup.
Quant à moi, j’ai pas cherché bien longtemps pour te trouver, t’étais trop pressée. C’était hier, tout de suite, maintenant.
On s’est perdus avant même de se trouver.
Mais comment et à quel moment ça a pu changer aussi drastiquement ?
J’me reconnais plus. J’ai beaucoup évolué depuis le temps, mais qui peut se vanter d’avoir tant changé ?
Tu m’as pourtant attendu. Tu m’as découvert. J’étais celui qui se couvre. Couvert derrière tout, derrière rien. Cesse de m’attendre et peut-être que tu me trouveras.
À se côtoyer sans se voir. T’as eu tes moments d’égarement.
Tu ne m’as pas dit que c’était lui, mais fallait pas être très allumé pour deviner.
S’il t’aime comme je t’aime, je m’en irai, je changerai de ville, je changerai de nom. Je le penserai, je le dirai, mais ça passera, j’le ferai pas. Trop romantique pour moi, c’est pour te faire réagir.
Quand il te regarde, te voit-il, te veut-il ?
Quand il compte acheter votre couple en mettant sur ta main ces bagues remplies d’or comme s’il possédait toute la mine, le crois-tu, le sens-tu…?
Dis rien. Ne réponds pas. Au fond, j’veux pas savoir.
Quand nous dansons tout croche dans la cuisine en nous regardant au plus profond des yeux, je ne vois pas tes défauts qui te hantent, t’es la mienne, j’veux bien que tu le comprennes.
Je vais éteindre les lumières et barrer les portes. J’te ferai l’amour comme si je connaissais tous tes recoins.
Dis-moi tout ce que tu ne pouvais pas avant.
Va-t’en pas, lève pas les yeux.
Ils disent que l’amour blesse, alors ayons mal, mal maintenant. Je me questionnerai à nouveau demain. T’en fais pas.
Tant que tu restes là, que tu restes avec moi.
J’essaie de ne pas répéter combien j’ai peur de ces voix dans ma tête qui me racontent des histoires bizarres et très étranges.
En m’endormant, je finis par les croire et elles me hantent du matin au soir, de la première ombre à la pénombre.
Dis-moi tout sans rien dire ou mens-moi sans mentir.
Tout ça va finir. Aime la vie, aime-moi aussi.
Tout ça va finir, finir par se dire qu’on s’aime entre deux moments d’ignorance. Mais t’es la mienne, laisse-moi juste le croire, croire que j’suis pas dans l’champ pis que c’est intense, du moins pour ce soir. T’auras bien tout le temps, à un autre moment, de me raconter pendant des heures comment tu te sens perdue et plus dans le moment présent. Pour ce soir, aime-moi, demain n’a pas d’importance. J’ai déjà, de toute façon, senti ta volonté de quitter.
Tu es partie. Partie depuis bien longtemps déjà. Bien avant que je ne sente plus ta présence physique.
Au revoir, j’essaierai à nouveau d’y croire…