On vit présentement une pandémie mondiale, pis t’as le droit d’avoir des émotions.
Même si tu as encore ta job, tu as le droit d’être tanné.e de télétravailler. Tu peux t’ennuyer des jokes plates de ton voisin de bureau, de ton p’tit café Starbucks en débarquant de l’autobus, des midis à jaser dans la cafétéria. Tu peux être tanné.e des appels téléphoniques conférence où tout le monde parle l’un par dessus l’autre. Tu as aussi le droit de te sentir inutile si tu as perdu temporairement ton emploi. Le droit de tourner en rond dans ta maison après avoir fait le ménage de tout ce que tu repoussais depuis 1992 – genre l’intérieur de ton four.
T’as aussi le droit d’être un ti-peu tanné.e d’être constamment avec tes enfants. J’adore mon fils, par contre, être vingt quatre heures sur vingt quatre avec des rejetons, ça peut devenir rapidement épuisant/cacophonique/toutes ces réponses. Donne-toi le droit de les mettre devant Moana pour finir un courriel ou de te prendre un cinq minutes aux toilettes tranquille avec ton café. Donne-toi le droit de souhaiter que grand-maman puisse venir les garder cinq minutes, parce que tu demandes juste ça, cinq minutes de silence. Donne-toi le droit de les adorer, mais de soupirer de soulagement quand ils se couchent le soir parce que tu as une petite pause pour binge watcher la dernière série à la mode.
Permets-toi de ressentir des émotions. Tes émotions sont valides. Peu importe ta situation exacte, nous vivons présentement en tant que société une période difficile. Cela peut être très anxiogène pour certaines personnes, que ce soit côté financier, social ou psychologique. Il y aura toujours des gens pires que nous, dans toutes les situations possibles. Il est temps de cesser les comparaisons et de faire preuve d’empathie.
On a plus de temps, ces temps-ci. Prends donc le temps de vivre tes émotions.
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