L’autre jour, j’avais une discussion profonde avec un de mes bons amis. Par souci d’anonymat, appelons-le Juan (non, il n’est pas du tout latino, mais je trouvais ça bien drôle). Juan me disait à quel point il a l’impression d’être différent des gens qui l’entourent.
Il trouve ça lourd à vivre, parce que peu de gens le comprennent réellement et l’acceptent tel qu’il est. Sa différence n’est pas visible : il ne vit pas avec un handicap physique et ne provient pas d’une minorité ethnique. Il n’affiche pas non plus un style marginal, punk, éclaté, ou tout ce que vous voulez. Il se sent différent dans sa façon d’être, de vivre, de penser.
Il vit ça un peu comme un fardeau. Alors je lui ai dit : « Juan (OK je me trouve vraiment drôle…), c’est vrai que tu es différent, mais moi je trouve ça bien, la différence. C’est plate être comme tout le monde. Les grands de ce monde qui ont fait une réelle différence étaient uniques, justement! »
Pensez-y une petite minute. Où serait le monde si personne n’avait osé des idées nouvelles? Si certains hommes ou femmes n’avaient pas risqué leur vie pour faire avancer la société, en mettant de l’avant des concepts qui allaient à l’encontre des religions et des mœurs établies? Les grands de ce monde ont osé, clamé haut et fort leur pensée divergente, et on les en remercie grandement.
Alors, partant de ce principe, je me demande pourquoi nous cherchons à tout prix à rentrer dans le rang. À porter les mêmes vêtements que tout le monde, à agir selon les codes établis? À penser comme tout le monde en suivant la masse sans se poser de questions?
Source
« Je ne dois jamais déroger, oh non, et si on me trouvait bizarre? Et si on me mettait de côté parce que je pense et j’agis différemment? » Comme le disaient si bien les Spice Girls : Stop right now, thank you very much…
Suis-je la seule à trouver que les gens différents sont vraiment plus intéressants? Qu’ils ont toujours quelque chose de neuf à m’apporter? J’aime confronter ma vision des choses avec des visions distinctes, nouvelles. Il me semble que c’est comme ça qu’on avance, comme ça qu’on grandit. En tant que personne, mais aussi en tant que société.
À mon avis, une vérité subsiste : jamais quiconque ne pourra être pleinement heureux s’il étouffe au plus profond de lui-même son véritable soi. Pour plaire aux autres. Pour fitter. Pour être cool.
Je pense qu’il n’y a rien de plus attirant chez quelqu’un que la confiance en soi. Ça crée un genre de magnétisme. Je ne pense pas qu’une véritable confiance en soi peut être atteinte sans la pleine acceptation de son vrai soi. Bien sûr, il y aura toujours des gens qui « joueront » la confiance en eux, mais, croyez-moi, c’est nettement moins attirant. Et ça se sent.
Moi aussi, il m’arrive de me trouver différente. Peut-être qu’on pense tous ça, à un moment ou à un autre de notre vie. Chers Crépus, je vous en prie, embrassez votre unicité. Soyez différents, originaux, funky. Assumez-vous. Vivez votre vie comme bon vous l’entendez, et vous attirerez vers vous des gens nouveaux, ouverts et fascinants. Soyez vous-mêmes (paraît que c’est ça, le vrai luxe)!