Quand mon amie m’a envoyé un texto « Hey ça te tente-tu de venir célébrer mon anniversaire dans un tipi? », je n’avais pas le choix de dire OUI! La vérité c’est que je n’avais aucune idée dans quoi je m’embarquais. Mais sache, Crépu(e), que je n’ai vraiment pas été déçue…
L’Isle est située à environ 1 h 40 de Québec. Il faut prendre le traversier ou l’avion pour s’y rendre. Lors de la période hivernale, le traversier est fermé et il n’y a que l’avion (environ 6 minutes de vol). Les enfants de l’Isle se rendent d’ailleurs à l’école chaque jour en avion!
Pour l’avion, il faut débourser environ 14 $ l’aller, mais pour le ferry, c’est gratuit et cela prend environ 30 minutes.
Aussitôt accostées, nous nous sommes toutes senties en voyage! Le réseau cellulaire fonctionne parfaitement et c’est presque dommage, car cet endroit donne envie de décrocher totalement. L’hébergement des grands hérons est situé à deux pas du débarcadère du traversier. Nous avons donc été accueillies par l’un des propriétaires, Gilles Tardif, qui nous a aidées à amener nos valises (t’sais l’exagération des filles qui partent pour deux jours et qui ont des kits pour quatre mois…)
Une fois installées dans notre tipi de luxe, nous avons perdu notre conductrice qui est allée siester dans le confort du lit des maîtres. Pendant que nous, les quatre autres qui avaient encore de l’énergie (qui avaient dormi durant le trajet), sommes allées au magasin général pour acheter plus de vin…
Malgré la section SAQ moderne dans le magasin, nous avons été transportées dans une autre époque lorsque nous avons réalisé que le propriétaire des lieux prenait en note le crédit qu’il venait d’offrir à un local. « Trois piments verts » qu’il notait à la main, de son écriture appliquée, dans son cahier. C’est à ce moment-là que nous nous sommes rendu compte que nous étions loin de Montréal et de Québec, et ça a fait du bien!
Après avoir « emprunté » de la neige au voisin pour cacher notre glace, nous avons fait le tour de l’Isle, en voiture (20 minutes), et nous sommes arrêtées pour observer les oiseaux (les grues) qui « chillaient » sur la berge.
Après que l’une de mes copines ait ouvert le bal en tombant littéralement dans la boue, un caca d’oie dans la main, nous nous sommes approchées pour mieux observer les oiseaux. C’était vraiment particulier de les entendre jacasser, parce que des grues, nous sommes venues à la conclusion que ça ne chante pas, ça jacasse!
La fromagerie était fermée puisque c’était samedi soir, mais à l’auberge des Grands Hérons, on peut vous vendre les fromages locaux.
Qui tripe sur le cheese ici?
Parce que sérieusement, le Riopelle, c’est non seulement un fromage d’ici, mais c’est dé-li-ci-eux. Un souvenir idéal si vous avez des amis qui gardent vos enfants ou encore vos animaux ?
Riopelle, comme dans Jean-Paul Riopelle?
Eh oui! C’est sur cette île qu’est décédé le peintre et avec raison. Je me serais bien vue finir mes jours dans le calme de cet endroit…
Pour les photographes et les amoureux de la nature, en particulier des oiseaux, il y a plus de 280 espèces!
Le lendemain matin, nous avons brunché sur le bord de l’eau au soleil, fait un dernier tour de l’île, regrettant de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Puis, nous avons quitté en laissant derrière nous les 26 ans de notre amie, mais aussi, un poids de moins.
Comme si ce court séjour sur l’Isle avait effacé tout le stress de la session et du travail. Bercées par une vieille chanson de Blink 182, nous avons dormi sur le ferry du retour, nous promettant d’y retourner au prochain anniversaire. Peut-être que notre escapade à l’Isle-aux- Grues allait devenir une tradition, peut-être pas, mais ce sera certes un souvenir inoubliable que je vous conseille de vivre vous aussi!
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