Ce texte est le deuxième d’une série de trois qui portent sur le café : ses effets sur la santé, la micro-torréfaction et les endroits à ne pas manquer pour en déguster à Montréal, à Québec et ailleurs.
Je l’aime bien, mon café de grande chaîne… surtout quand je n’ai pas eu le temps de m’en faire un à la maison. Même si je l’aime bien, il arrive des fois (souvent) où j’ai envie d’un goût, comment dire, plus développé, recherché et surtout, d’ici! Plus je vieillis, plus j’aime ma province et plus j’aime découvrir les produits du Québec.
En plus, en matière de boissons diverses au Québec, on l’a, l’affaire : bière artisanale, vin, vodka (on n’a qu’à penser à Pure Vodka, #1 au monde), café… Puisque j’aime beaucoup, beaucoup le café (comme mentionné dans la partie 1 ) et que je m’intéresse à ce qu’on offre dans notre belle province, j’ai décidé de partir à la recherche d’entreprises de micro-torréfaction. Micro-torréfacquoi? Un peu comme la bière, oui! Je vous explique donc ce que c’est, les sortes que j’aime et celles qui sont à découvrir (elles sont toutes équitables, yeah!).
Pour commencer, la micro-torréfaction, c’est faire un café de spécialité, cuire les grains de café selon les goûts du torréfacteur, et ce, avec minutie. Ce qui différencie un café de micro-torréfaction d’un café régulier, ce sont les techniques de production et de séchage, qui permettent une plus grande qualité des grains et ainsi de dévoiler des arômes que l’on ne trouverait pas dans un café Mcdo, par exemple. Selon Sophie Dallaire, torréfactrice de la Maison du café L’Armorique à Val D’Or, les techniques ont énormément évolué depuis qu’elle a commencé il y a 20 ans. Les grains ne sont plus brûlés d’une seule façon, mais de bien des façons différentes. En effet, « aujourd’hui, chaque torréfacteur reçoit ses grains de café verts avec une carte d’identité complète. On y indique la ferme qui l’a cultivé, son lot, son altitude exacte et même le nom de chaque fermier propriétaire. »
Bien sûr, toute cette éthique de travail augmente le prix de vente de la livre de grains, qui va même jusqu’à doubler. C’est donc pour cela qu’un sac de café d’un micro-torréfacteur se vend plus cher dans les points de vente. Votre café n’est plus qu’une simple production de masse, c’est une création complexe faite avec beaucoup d’amour ; l’amour des mains de gens passionnés.
Il peut être difficile pour une entreprise de persister dans le domaine parce qu’il devient trop cher, à la longue, d’acheter ce type de grains. C’est pourquoi, tout juste cet été, une association a été créée : l’Association des torréfacteurs artisans du Québec (ATAAQ).
« Notre but? Unir nos forces et nos pouvoirs d’achat en groupe. Réunis dans cette association, nous souhaitons travailler ensemble à développer des produits d’exception, à partager nos connaissances et à nous positionner sur le marché québécois et canadien. »
Grâce à l’ATAAQ, les entreprises peuvent acheter des poches de grains en groupe et, ainsi, se séparer les coûts d’achat selon le nombre de poches dont ils ont besoin. Ils peuvent donc survivre dans cette industrie et continuer à offrir des cafés de micro-torréfaction à leurs clients amateurs.
Pour terminer, voici donc mes coups de cœur ainsi que des micro-torréfacteurs à découvrir :
Sortes selon les régions
Rive-Sud, Saint-Hyacinthe : Café Mareiwa, café colombien créé par une femme colombienne avec l’aide de sa famille. Sa mission? « Rependre la vraie culture du café ».
Rive-Sud, Saint-Hilaire : Burned Hill, créé par deux passionnés de Saint-Hilaire. J’ai un faible pour le La Loma. « De plus en plus d’artisans-torréfacteurs ont compris que la provenance des grains était primordiale. Que déguster un café issu d’un producteur que nous connaissions était franchement satisfaisant! Qu’une torréfaction minutieuse magnifiait le produit et permettait de découvrir des arômes jusqu’ici inconnus ». Disponible au Soucoupe Café, à la boutique Les passions de Manon et sur leur site internet.
Montréal et Québec : Café Saint-Henri. « La clef d’une torréfaction bien réussie consiste en l’élimination du hasard et le contrôle du plus grand nombre de paramètres possibles, en plus d’une anticipation précise du caractère de chaque café, basé sur une connaissance approfondie du terroir. » Il est disponible aux cafés et ateliers de torréfaction Saint-Henri à Montréal et à Québec et sur leur site internet.
Montréal : ZAB, créé par Edwin Chareton. « L’entreprise locale est née d’une envie de pousser la passion du café un peu plus loin, de se rapprocher du grain, de le travailler avec personnalité, d’en assurer la qualité à toutes les étapes de production, et pour tous les types d’extractions. » Il est disponible aux cafés Paquebot (à trois endroits à Montréal) et sur leur site internet.
Rive-Nord, Oka : Café Mocassin, créé Jo Kanehsatake, un autochtone. Il est vendu au Café Mocassin Jo.
Québec : Cantook. « L’idée derrière Cantook, c’est de se rapprocher de nos valeurs et des fondements de notre métier, un art qui requiert autant de passion que de connaissances, de temps et d’effort. »
Sherbrooke : Brûlerie FARO. Il est disponible à Sherbrooke dans leurs cafés-boutiques, à Lennoxville et à Laval ainsi que dans les épiceries Métro.
Il y a tellement d’autres sortes qui méritent d’être découvertes, mais ce serait trop long à énumérer… Je t’invite donc à aller jeter un coup d’œil au Corsé Magazine, qui est le premier magazine de cafés de spécialité au Québec.
Bonne dégustation!
Sources consultées pour la rédaction de cet article :
Source 1
Source 2
Source 3
Source 4
Crédit photo couverture : Audrey Lebeau