C’est peut-être à cause de tous ces superhéros qui peuplent notre imaginaire collectif que nous nous sentons interpellés.ées par la nécessité de sauver le monde. Devant la détresse, l’inquiétude, l’instabilité et la souffrance dans le monde, nos épaules peuvent rapidement s’alourdir. On se questionne quant à savoir LA façon de faire LA différence. Mais devant cette tâche herculéenne, en Hercules que nous ne sommes pas, il importe de renverser les perspectives.
Et si l’important, en fait, ce n’était pas de faire LA différence, mais de faire UNE différence?
Si LA différence n’était en fait que l’amalgame de chacune des petites différences? Si le soulagement de la souffrance du monde qui nous entoure résidait dans le quotidien de chaque humain?
C’est dans les gestes qui nous semblent petits que nous accomplissons le grand : dire bonjour, prendre le temps de demander comment ça va pour de vrai, regarder les gens avec bienveillance, écouter l’autre dans ses préoccupations, être dans le non-jugement… C’est le cas sur le plan humain et sur le plan environnemental aussi : utiliser des produits bios et équitables, réduire notre consommation de matières à usage unique, faire du covoiturage, prendre les transports en commun. Chaque petit geste compte, nous disent-ils. Et c’est vrai. Sur tous les plans.
LA différence n’existe pas à l’échelle d’un seul être humain. C’est une espèce de concept qui englobe à la fois tout et rien. LA différence est comme un casse-tête qui se résout au fur et mesure que chacun place son morceau sur la table.
Bien sûr, petit morceau de casse-tête que nous sommes, dans notre coin de pays, on a l’impression que nous n’avons pas d’impact. Mais si on pouvait voir, un peu comme sur une boîte de casse-tête, l’image complète, le modèle ultime pour nous diriger, on se rendrait sans doute compte qu’un casse-tête où il manque des morceaux, c’est d’une incohérence suprême.
Soyons donc collectivement à l’écoute des morceaux de casse-tête qui nous entourent, valorisons-les dans leur rôle, leur importance et leurs forces. Et peut-être qu’en fin de compte, quand nous aurons chacun fait une série de différences, nous atteindrons ensemble le but ultime de faire LA différence.
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