Tout au fond de nous, derrière nos masques, nos blessures et nos peurs se cachent notre véritable essence et une paix intérieure insoupçonnée.
Les peurs qui se forgent au nom de notre ego nous emprisonnent souvent inconsciemment dans un monde de ruminations répétitives.
« Je n’y arriverai jamais. »
« Je n’ai pas ce qu’il me faut pour réussir. »
« Je manque de ceci ou de cela. »
La petite voix sournoise de notre ego nous porte très souvent à croire que pour assurer notre bonheur, on doit aller le récolter à l’extérieur. Que ce soit avec d’autres personnes, dans le matériel ou dans un travail, l’ego a cette forte tendance à nous faire ressentir constamment l’état de manque.
De plus, il a aussi la forte tendance à accuser les événements extérieurs de notre état de souffrance.
Bien qu’il soit normal de ressentir des émotions négatives en lien avec les épreuves de la vie, c’est précisément le rôle de l’ego de chercher un coupable ou tout simplement de nier la situation.
Pourquoi alors on agit sous son impulsion dans une situation difficile?
Parce que c’est inconfortable et très difficile d’admettre qu’on a une grande part de responsabilité dans ce qui se passe dans notre quotidien. Bien qu’on ne soit pas fautif de nos pertes ou de nos injustices, nous avons la responsabilité d’assurer notre bien-être malgré cette épreuve.
Quel est le résultat quand on se fie à notre ego?
On se coupe de soi. On arrête souvent sa respiration. Au lieu d’accueillir consciemment ses émotions, on entre en mode réaction immédiate. Quand on se coupe de soi, on se coupe aussi des autres et c’est précisément ce qui entraîne la méfiance dans notre quotidien. Un cercle vicieux s’enclenche et la douleur prend toute la place. Quand la douleur prend toute la place, c’est la souffrance.
Le point que j’aimerais mettre en lumière pour vous aider à comprendre, c’est que l’ego est à la fois notre bourreau et notre sauveur (faux sauveur). C’est lui qui forge nos doutes, nos peurs et nos réactions impulsives et c’est aussi lui qui aime nous tenir la main à la fin d’un conflit en nous disant que l’autre est responsable. On continue donc d’entretenir la méfiance et on se sent amèrement seul.
Que peut-on faire alors?
Faire taire son ego!
Et comment peut-on le faire taire?
Devenir la meilleure version de soi en partant à la découverte de son monde intérieur.
Derrière cette mission se cache une sécurité indéniable : elle assure une profonde liberté intérieure. Cette quête permet de guérir les parties de soi qui nous font sans cesse douter et qui nous empêchent d’avancer.
Devenir la meilleure version de soi-même est une quête noble quand elle est faite avec le cœur, donc avec humilité et compassion envers soi.
Choisir d’être soi-même, c’est vivre une vie riche.
S’observer au lieu de critiquer l’extérieur, ça demande beaucoup de bienveillance envers soi ainsi que de l’empathie envers l’autre. Cela demande aussi beaucoup de temps et de patience.
Plusieurs méthodes permettent cette connexion avec soi : observer ses façons de réagir, apprendre à se connaître, admettre ses torts, renforcer son estime personnelle par la créativité et la réalisation de ses rêves et projets, mais une méthode demeure le pilier central et c’est la méditation pleine conscience.
Être pleinement conscient de ce que l’on fait et ressent quotidiennement ouvre des portes inimaginables.
Pratiquer la pleine conscience ne signifie pas de supprimer nos pensées. Il s’agit plutôt d’observer le flot de pensées qui nous assaillit constamment dans notre quotidien et de prendre conscience de son discours intérieur. C’est là qu’on réalise comment l’ego peut prendre beaucoup de place.
La semaine dernière, j’ai fait une erreur à mon travail. J’ai senti l’état de panique m’envahir quasi instantanément, soit mon rythme cardiaque qui augmente, ma respiration qui devient plus rapide et superficielle et soudainement avoir très chaud. Pourtant, j’ai décidé de ne pas céder à cette panique. Je la ressentais, mais au lieu de lui céder, j’ai décidé d’aller voir ce qui se cachait derrière elle. C’est précisément ce que fait la pleine conscience. Observer sans jugement nos façons de réagir et de penser.
La pleine conscience m’a permis d’observer directement l’autoflagellation que je m’imposais dans mon discours intérieur. Déjà après l’avoir remarqué, d’autres questions plus bienveillantes ont surgi de mon intérieur et je me suis sentie beaucoup plus calme.
Est-ce que c’est normal de faire des erreurs quand on commence un nouveau travail? Est que c’est grave? Est-ce que je suis réellement une mauvaise employée ou j’ai des compétences? Est-ce que la perfection existe?
Mettre mon attention et mes réactions dans le moment présent a créé un espace en moi qui m’a permis de me calmer aussitôt. J’ai créé une sécurité bienveillante à l’intérieur de moi.
Qu’est-ce qu’on gagne à devenir la meilleure version de soi?
Une vie plus douce centrée sur nos valeurs et nos aspirations. Cela permet également de gouter régulièrement à l’harmonie. On s’unit au lieu de se diviser, autant de soi-même que des autres. On apprend à s’aimer sous toutes nos facettes. On fait des prises de conscience qui stimulent notre créativité et notre soif de connaissance. On s’estime et on estime les gens autour de nous. On prend le temps de vivre le moment présent.
Réviseure = Amélie Larivière