« T’es une merde. »
« Tu l’auras jamais. »
« Ça t’fait pas bien ce vêtement-là, mais vas-y, mets-le quand même… »
« De quoi tu parles? T’as vu ce qui sort de ta bouche? Je pense que tu devrais te taire. »
« T’es moche. »
…
Chaque jour, les mêmes mots. La même gang de phrases. Celle qui se réfugie dans ton cerveau. Celle qui a capturé tes p’tits brillants internes. Ces mots-là, peu à peu, ils ont créé des p’tits. Puisqu’ils font partie de toi depuis si longtemps, tu les considères comme les membres de ta famille. Tu leur as laissé une place bien douillette. Ils sont devenus réconfortants, comme une place où te retrouver, où te ressaisir.
Mais tu sais, parfois, même les membres de la famille, on doit être capable de ne pas les écouter. Puis, les institutions internes que l’on s’est construites, il faut savoir les critiquer.
Chaque jour, autour de nous, on entend le malheur : des meurtres, des dettes, des séparations, l’environnement qui chavire… On est habitué au négatif. On est habitué à ce que ça fasse mal, c’est « normal ». Ça fait que dans la tête, sont ancrés les mêmes paterns : « mon être va dont ben mal », « j’suis dont ben mal », « j’fais dont ben mal… » On se hache à coups de dénigrement.
Aujourd’hui, j’suis ici pour te faire un rappel amical de stopper tout ça. De stopper la violence qui sévit en toi.
Pis là, tu te dis surement : « Est drôle elle, ben plus facile à dire qu’à faire! »
J’te dis ça parce que moi, j’ai réellement commencé à arrêter de le faire. Alléluia! En fait, on ne peut pas tout arrêter du jour au lendemain. Il faut y aller tranquillement. Il faut apprendre à se connaître et à reconnaître ses paterns internes pour pouvoir les déloger.
Tiens, par exemple, un matin, je me lève et je me dis que je suis moche. Immédiatement, les dominos se mettent à tomber : « je suis moche », « ma journée n’ira pas bien », « je ne vais rien faire de bon… » Souvent, les commentaires négatifs sur notre être forment une chaîne. Même si l’on ne le remarque pas au début, ce n’est pas grave. Du moment où l’on en prend conscience, on s’arrête et on se parle. Oui, oui, on se parle! « Hey, qu’est-ce que tu es en train de dire là? Ce n’est pas vrai que tu es moche, ce n’est pas vrai que les gens avec qui tu as passé une entrevue t’ont trouvé.e cruche ». On a la fâcheuse habitude de se créer des scénarios et de les extrapoler dans notre imaginaire. Par contre, ce qui est incroyable, c’est que nous sommes les réalisateurs et que nous détenons le pouvoir de changer les scènes. La stratégie, c’est d’intercepter les commentaires négatifs que l’on se fait et de les changer avec des plus positifs.
Si tout dehors est morose, pourquoi ne pas se lancer de roses?
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